dimanche 10 mai 2015

Des sons bizarres enregistrés à 36 km d'altitude


Pour la première fois depuis un demi-siècle, les scientifiques ont enregistré des bruits étranges à la frontière entre la stratosphère et l'espace.

Pour l'instant, les chercheurs n'ont pas réussi à identifier l'origine de ces sons mais l'intensité et la complexité des signaux infrasonores sont frappantes. Les chercheurs préparent de nouvelles expériences.

Les sons ont été enregistrés à l'aide d'un équipement développé par un doctorant de l'Université de la Caroline du Nord, Daniel Bowman, dans le cadre d'un projet de la NASA. Au cours de l'expérience, des microphones spéciaux ont été transportés dans la haute atmosphère par un ballon gonflé d'hélium. Il est monté à une altitude de 37 500 mètres, soit largement au-dessus du niveau des vols d'avions, mais sous la frontière entre l'espace ouvert et les couches supérieures de la stratosphère.

Les appareils ont enregistré des sifflements et des grésillements d'une fréquence inférieure à 20 Hz. Pour l'oreille humaine, ces signaux sont inaudibles. Pour entendre ces sons mystérieux, il faut donc accélérer l'enregistrement du microphone.

« Cela fait penser aux X-files », dit Bowman, ajoutant être choqué par l'intensité et la complexité du signal.

La source de ces bruits reste un mystère pour les scientifiques, bien que de nombreuses suppositions et hypothèses existent. Par exemple, certains croient qu'il s'agit de l'écho des vagues océaniques, des vagues gravitationnelles, ou bien des turbulences de l'air ou des interférences provoquées par le câble du ballon d'hélium qui a monté l'équipement d'enregistrement dans l'air. Les phénomènes naturels tels que les tempêtes et les tremblements de terre peuvent aussi engendrer ce genre de sons.

Malgré le fait que la source exacte des signaux de basse fréquence ne soit pas encore identifiée, l'expérience est déjà reconnue comme une grande réussite. Pour la première fois depuis 50 ans, un enregistrement acoustique a été réalisé dans la stratosphère, déclare Bowman. Les scientifiques se préparent déjà à une nouvelle expérience cet été.

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