Au début de
l’année 1874, une Amérindienne vivant dans les montagnes de l’Etat du Nevada
(au Sud-Ouest des Etats-Unis) fut lapidée publiquement. Elle était accusée de
pratiquer la sorcellerie et de s’en
servir pour donner la mort.
A l’époque le New-York
Herald s’était intéressé à l’affaire. Cette vieille femme était capable de
s’emparer des rêves de ses victimes avant de les tuer de la plus funeste des
manières. Peu après qu’elle fut attrapée par des citoyens exaspérés, elle fut
lapidée à mort et son corps, sans vie, fut privé de sépulture ...
Article publié le vendredi 2 janvier 1874 dans Le
Petit Journal
Le New-York Herald annonce qu'une vieille femme
indienne vient d'être lapidée dans la vallée de Pina-Nut (Nevada) pour crime do
sorcellerie Elle se nommait Az-Sup-Pee-Ah-Wy-Pah et était accusé d'avoir causé
la mort de plusieurs de ses parents par ses sortilèges et maléfices.
Personne ne pouvait rêver d'elle sans être,
croyait-on, frappé de maladie et même de mort. Son propre gendre mourut, il y a
cinq ans, des suites d'un rêve de cette sorte et, n'eussent été les
supplications de quelques-uns de ses amis personnels, qui demandèrent merci
pour elle, elle aurait été roulée et précipitée du sommet d'une haute falaise.
Il y a un an, la jeune nièce d'un guerrier renommé de sa tribu mourut des
effets de ses sortilèges, et elle aurait péri des mains du guerrier si elle
n'avait trouvé son salut dans la fuite.
Un autre Indien mourut au lac Pyramide de sa funeste
influence, et l'on fit à cette occasion une nouvelle tentative pour s'emparer
de sa personne; mais elle trouva encore le moyen d'éluder la poursuite que
firent pour la prendre des guerriers surexcités. Bref, l'affaire fut portée
devant le grand conseil de la vallée de Pina-Nut, qui nomma et détacha un fort
piquet pour lapider la malheureuse.
Le jugement de condamnation fut exécuté de la
manière suivante : La victime lut placée au centre d'un demi-cercle formé
par le détachement d'exécution, armé de pierres. Aux premières décharges, elle
succomba, et son cadavre fut laissé sur le terrain sans recevoir de sépulture.
De prime abord, le mari de la suppliciée fut
exaspéré de ce qui venait d'avoir lieu et parlait déjà de « balayer la
tribu tout entière » ; mais on ne tarda pas à le convaincre de la
nécessité de cette mesure, et, de concert avec les autres parents de la
victime, il exprima sa satisfaction du fait accompli; il ajouta même que cette
exécution aurait dû se faire depuis longtemps.
Source
http://gallica.bnf.fr/,
15 mai 2015
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