En octobre 1868, un homme écrivit à un
journaliste du Petit Journal pour lui faire part d’une mystérieuse boule
de feu qu’il avait observé la nuit à Pontoise, près de Paris. Dans sa lettre,
il décrit les mouvements de cet objet pas comme les autres. S’agissait-il d’un
OVNI ? C’est fort possible …
Article tiré du Petit Journal, et publié le mardi 13
octobre 1868
A Monsieur Timolhée Trimm.
Pontoise, 8 octobre 1868. Monsieur,
J'ai quelquefois le plaisir de vous écrire,
autorisation que je m'accorde à moi-même et sans trop savoir si vous
l'approuvez ou la blâmez. Mais nous sommes trois sœurs, je vous l'ai dit; par
conséquent, c'est déjà moins extraordinaire, c'est le plaisir, ce sont les
pensées de trois. Cette nuit, à Pontoise, à minuit, alors que nous
travaillions, deux sur trois placées en face d'une fenêtre, nous vîmes une
grande lumière tomber du ciel comme une lueur électrique, envelopper tout à
coup la cour de l'Hôtel-de-Ville, descendre remonter, puis redescendre pour
remonter encore le tout en un instant. Sur d'autres points de Pontoise, ce fut
comme une boule de feu éclairant la ville et remontant sans laisser aucune
trace du phénomène.
Puis, à quelques minutes de là, une sorte
d'explosion répétée trois fois, lentement, fortement, et à une distance très
éloignée dans la nue. Ne ressemblant en rien aux choses ordinaires de
l'électricité, passant d'un nuage à l'autre en temps d'orage. Le temps très
clair d'ailleurs, les étoiles parfaitement calmes.
Un peu de brouillard suivit, se releva et ce fut
tout. Pour tous une grande commotion dans l'instant du météore; faut-il le
dire, pour nous trois un peu de frayeur. Pour des filles d'officier, ce n'est
pas être brave, mais qu'y faire. Devant un danger à combattre, peut-être bien
aurions-nous plus de bravoure. Devant l'appréhension, l'inconnu, c'est une
chose toute différente, et nous avons peur d'abord, sans oublier pour cela que
Dieu est le maître et que quand il veut atteindre ou protéger le moyen
extraordinaire ne lui est point utile.
Maintenant, Monsieur, à votre science, qui en outre
se fait complainte pour tous, je demande à quelle cause attribuer ce
bouleversement d'un instant ? Sans répondra directement, le Petit Journal
pourra- t-il y donner quelques lignes.
Nous sommes vos lectrices reconnaissantes vous
priant de recevoir, Monsieur, l'expression vraie de nos bons sentiments.
Photo : Vue sur le centre-ville depuis l'ancien
château (P.poschadel / Wikimédia)
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