Ceux qui sont
à l'origine de ces audiences mettent en avant le fait que l'empereur a été
exilé en 1815 sans pouvoir défendre ses intérêts dans un procès public.
Napoléon Bonaparte sera
jugé le 21 mai en France par la Fédération Francophone de Débat, rapporte
l'agence russe TASS de Paris.
Les dirigeants
de cette organisation publique ont annoncé que Napoléon Bonaparte serait au
centre de ce procès, qui aura lieu 200 ans après la défaite de la Grande Armée
dans la bataille de Waterloo.
Ils rappellent
que l'empereur, contraint d'abdiquer, a été exilé sur l'île de Sainte-Hélène en
1815, et n'a pas eu le droit de défendre sa cause dans un procès public.
Le prochain
duel de la défense et de l'accusation demandera beaucoup d'éloquence de la part
des représentants des deux parties. L'accusation et la défense seront
constituées à l'issue des concours organisés à Sciences Po Paris, à la Sorbonne
et la Haute école de commerce.
Le jury est
également sélectionné avec beaucoup de soin. Il devrait être composé de
personnalités françaises prestigieuses.
Le procès
accompagne de nombreuses reconstructions historiques qui ont commencé en France
le mois dernier et qui visent à rétablir les événements survenus il y a deux
siècles — la fuite de Napoléon de l'île d'Elbe puis les 100 jours de son retour
au pouvoir.
En juin,
l'épicentre des actions commémoratives se déplacera en Belgique pour la
reconstruction de la bataille de Waterloo.
La
confrontation avec les forces de la coalition antinapoléonienne, qui s'est
soldée au coucher du soleil du 18 juin 1815 par la débâcle de la Grande Armée,
a été la dernière bataille de Napoléon.
En août 1815,
privé de tous les titres, le général Bonaparte est monté à bord du navire
britannique Northumberland pour partir dans un nouvel exil, cette fois
définitif.
À la fin de
ses jours sur l'île de Sainte-Hélène, l'empereur déchu, selon les témoignages
du comte Emmanuel de Las Casa, a dit de la campagne de Russie qu'elle était
l'erreur fatale de sa vie.
« Je ne voulais pas cette fameuse guerre,
cette entreprise audacieuse, je n'avais pas envie de me battre, disait Napoléon
à son secrétaire. Alexandre n'avait pas ce désir non plus, mais les
circonstances nous ont poussés l'un vers l'autre: le destin a fait le reste ».
Regrettant
ouvertement la confrontation avec la Russie, Napoléon ne cachait pas qui il
considérait toujours comme son véritable ennemi. "Je meurs avant l'heure,
tué par l'oligarchie anglaise et son bourreau mercenaire", a dicté l'exilé
peu de temps avant sa mort, le 5 mai 1821.
La France a
reçu l'autorisation de Londres de déplacer ses restes à Paris seulement deux
décennies plus tard.
En France,
l'intérêt pour l'époque napoléonienne ne tarit pas. L'automne dernier, un des
fameux bicornes de l'empereur a été vendu pour presque 2 millions d'euros aux
enchères à Fontainebleau. Des expositions dédiées à Napoléon ouvriront ce
mois-ci aux châteaux de Compiègne et de Malmaison.
« Notre objectif est de revisiter l'histoire
et de pousser les gens à s'y intéresser, a déclaré le président de la
Fédération Francophone de Débat, Romain Decharne. Nous aimerions aussi
promouvoir le développement de l'art oratoire, puisque le mot est à la base de
chaque communication ».
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