L'Etat de
l'Oklahoma pourrait devenir le premier Etat américain à autoriser l'utilisation
de l'azote gazeux pour exécuter les
condamnés à mort, rapportent les médias US.
Le projet de
loi ad hoc a été adopté par les législateurs locaux sans une seule voix contre
et doit désormais être signé par le gouverneur pour entrer en vigueur.
En vertu de ce
document, les chambres à gaz seront utilisées pour les exécutions si les médicaments
par injection létale ne sont pas disponibles ou si leur utilisation est
déclarée inconstitutionnelle par la Cour suprême américaine.
A l'heure
actuelle, plusieurs Etats américains qui appliquent la peine capitale examinent
des méthodes d'exécution alternatives en raison d'une pénurie de médicaments
pour injection létale, provoquée par le refus des fabricants européens de
vendre les substances nécessaires. Des méthodes telles que la chaise
électrique, ainsi que le peloton d'exécution, ne sont, elles non plus, pas
écartées.
En mars 2015,
le gouverneur de l'Etat de l'Utah a signé une loi permettant de recourir au
peloton d'exécution si les produits nécessaires aux injections létales
faisaient défaut. Cette mesure a suscité une levée de boucliers des abolitionnistes,
qui dénoncent une méthode "violente
et barbare".
Les partisans
du projet de loi adopté dans l'Oklahoma prétendent que l'intoxication par
l'azote gazeux est une méthode indolore et qui ne nécessite pas d'expertise
médicale.
Il convient de
rappeler que le huitième amendement de la Constitution américaine interdit au
gouvernement fédéral d'infliger "des peines cruelles ou
inhabituelles". Pourtant, les exécutions capitales n'ont jamais été
reconnues comme telles.
Depuis 1976,
1.404 personnes ont été exécutées aux Etast-Unis. Une étude statistique publiée
en 2014 par l'Académie des sciences des Etats-Unis estime qu’un condamné à mort
américain sur 25 est en fait innocent.
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