dimanche 12 avril 2015

L’Oklahoma veut renouer avec les chambres à gaz


L'Etat de l'Oklahoma pourrait devenir le premier Etat américain à autoriser l'utilisation de l'azote gazeux pour exécuter les condamnés à mort, rapportent les médias US.

Le projet de loi ad hoc a été adopté par les législateurs locaux sans une seule voix contre et doit désormais être signé par le gouverneur pour entrer en vigueur.

En vertu de ce document, les chambres à gaz seront utilisées pour les exécutions si les médicaments par injection létale ne sont pas disponibles ou si leur utilisation est déclarée inconstitutionnelle par la Cour suprême américaine.

A l'heure actuelle, plusieurs Etats américains qui appliquent la peine capitale examinent des méthodes d'exécution alternatives en raison d'une pénurie de médicaments pour injection létale, provoquée par le refus des fabricants européens de vendre les substances nécessaires. Des méthodes telles que la chaise électrique, ainsi que le peloton d'exécution, ne sont, elles non plus, pas écartées.

En mars 2015, le gouverneur de l'Etat de l'Utah a signé une loi permettant de recourir au peloton d'exécution si les produits nécessaires aux injections létales faisaient défaut. Cette mesure a suscité une levée de boucliers des abolitionnistes, qui dénoncent une méthode "violente et barbare".

Les partisans du projet de loi adopté dans l'Oklahoma prétendent que l'intoxication par l'azote gazeux est une méthode indolore et qui ne nécessite pas d'expertise médicale.

Il convient de rappeler que le huitième amendement de la Constitution américaine interdit au gouvernement fédéral d'infliger "des peines cruelles ou inhabituelles". Pourtant, les exécutions capitales n'ont jamais été reconnues comme telles.

Depuis 1976, 1.404 personnes ont été exécutées aux Etast-Unis. Une étude statistique publiée en 2014 par l'Académie des sciences des Etats-Unis estime qu’un condamné à mort américain sur 25 est en fait innocent.

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