Un
homme, qui a participé à l'attentat contre Charles de Gaulle
au mois d'août 1962, assure que Valéry Giscard d'Estaing, qui fut
président de la République entre 1974 et 1981, avait donné des
informations cruciales aux tireurs. Ces données auraient pu coûter
la vie au général.
Le
22 août 1962, le général de Gaulle était à l'intérieur de sa
voiture (une Citroën DS19) en compagnie de son épouse. Ils se
rendaient à l'aérodrome de Villacoublay. Alors qu'ils traversaient
un carrefour au Petit-Clamart, plusieurs balles frappèrent
violemment le cortège constitué d'une multitude de voitures.
Quelques mètres plus loin, d'autres tireurs l'attaquèrent. Au
total, environ 150 cartouches furent tirées et une balle passa même
à quelques centimètres du président.
Malgré
les années qui ont passé, personne ne sait comment les tireurs ont
pu connaître aussi précisément la trajectoire qu'allait emprunter
le convoi.
Cette
attaque était menée par le lieutenant-colonel Jean-Marie
Bastien-Thiry, membre de l'OAS (« Organisation de
l'Armée Secrète »), un groupuscule partisan de l'Algérie
française. 12 hommes l'accompagnaient. Lajos Marton, un ancien
officier hongrois et participant à l'opération, est le seul
survivant de cet évènement. Il a dévoilé que l'OAS avait des
taupes au plus haut niveau de l’État, à l'Elysée. Parmi eux, se
trouvait le responsable de la sécurité du président, Jacques
Cantelaube. Il précise :
« On
nous a dit au début: il y a quelqu'un qui assiste à tous les
conseils de ministres. Et par la suite, ils nous ont dit: 'Ce
n'est autre que Giscard d'Estaing'. »
« On
n'était pas des kamikazes. Mais on était prêts à mourir ce
jour-là. »
Déjà
à l'époque des faits, Valéry Giscard d'Estaing avait été pointé
du doigt par Bastien-Thiry. Le livre « Nostalgérie »,
écrit par l'historien Alain Ruscio, raconte :
« M.
Giscard d'Estaing dès cette époque, était inscrit à l'OAS dans
l'un de ses réseaux, sous le numéro 12B. »
Le
chercheur poursuit :
« A
un certain moment, on dit que Giscard a envisagé de faire un procès
et que le Garde des sceaux de l’époque, Jean Foyer, l’en a
dissuadé. Alors s’il l’a dissuadé et si effectivement Giscard
n’a pas fait ce procès, c’est qu’effectivement il risquait
peut-être d’être plutôt sur la sellette. »
VGE
est-il directement impliqué dans cet attentat manqué qui a choqué
la France entière ? De Gaulle a-t-il été la victime d'un
complot mené secrètement par ses plus proches collaborateurs ?
Malgré
de nombreuses tentatives, VGE a toujours refusé de répondre aux
questions des historiens à ce sujet ...
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