L’écrivain Anglophone Ron Edward rapporta, dans l’un de ses
ouvrages, l’histoire de deux reporters qui vécurent une expérience des plus
extraordinaires : alors qu’ils étaient en Allemagne, ils se retrouvèrent,
pendant un bref moment, dans le futur …
Extrait
de l’article :
« En 1932, le journaliste J. Bernard Hutton et le photographe Joachim
Brandt étaient chargés de faire un reportage sur un chantier naval de Hambourg
en Allemagne. Ils se rendirent sur l’immense complexe, firent des interviews de
plusieurs responsables et ouvriers et terminèrent leur enquête en fin de
soirée.
En
sortant, les deux journalistes entendirent l’inimitable ronronnement des engins
aériens et levèrent la tête pour voir le ciel rempli d’avions militaires. Puis
ils entendirent les batteries anti-aériennes ouvrir le feu pendant que des
bombes commençaient à exploser autour d’eux.
Quelques
instants plus tard, la zone était devenue un brasier infernal avec des
réservoirs de carburant qui explosaient. Les entrepôts s’effondraient sous les
explosifs et les grues du port se tordaient comme des bretzels.
Hutton
et Brandt comprirent que ce n’était pas un exercice.
Ils
se précipitèrent dans la voiture car des mitrailles anti-aériennes commençaient
à aligner la formation de bombardiers au-dessus. Au portail, Hutton demanda à
un garde de la sécurité s’il y avait quelque chose qu’ils puissent faire pour
aider mais on leur dit de quitter la zone immédiatement.
Hutton
et Brandt étaient bouleversés en conduisant dans Hambourg. Le ciel était devenu
noir pendant l’attaque, mais maintenant il était clair et la cité était
sereine. Les rues animées n’étaient pas creusées de cratères et les immeubles
étaient intacts. Personne ne semblait inquiet en rentrant du travail.
Hutton
et Brandt arrêtèrent la voiture et regardèrent en arrière vers le chantier
naval. Ils reçurent alors un nouveau choc en ne voyant aucun ruban de fumée
s’élevant dans le ciel et aucun bâtiment endommagé. Que se passait-il ?
De
retour à la rédaction, les photos de Brandt furent développées et les deux
hommes eurent une autre surprise. Brandt avait continué à prendre des photos
pendant le raid aérien, mais ses photos ne montraient rien d’inhabituel. Le
chantier naval apparaissait comme à leur arrivée le matin. Il n’y avait aucune
preuve qu’une pluie de bombes d’avions ennemis avait détruit le site, comme ce
dont ils avaient été témoins. Le service photo étudia les images et se demanda
bien pourquoi Hutton et Brandt insistaient à propos d’une attaque aérienne. On
ne prit pas au sérieux leur histoire et il fut décidé qu’ils s’étaient
probablement arrêté dans une taverne pour prendre quelques verres en rentrant à
la rédaction.
Juste
avant le début de la seconde guerre mondiale, Bernard Hutton fut muté à Londres.
En 1943, il lut une histoire sur le journal à propos d’un raid réussi. Il en
eut froid dans le dos en étudiant les photos. La scène de destruction était
exactement celle qui lui était apparue lors de sa visite avec Brandt au
printemps 1932.
Il
n’y avait qu’une chose différente – Hutton et Brandt avaient été témoins de
l’événement 11 ans avant qu’il ne se produise. »
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