dimanche 16 novembre 2014

L’enquête sur le crash du Boeing malaisien piétine


Les experts hollandais ont découvert cette semaine de nouveaux restes humains sur les lieux du crash du Boeing malaisien en Ukraine.

Les habitants locaux leur avaient également remis deux cartes d’identité des morts.

Les spécialistes font valoir que la situation dans la zone du crash reste dangereuse ce qui empêche la suite des opérations. La mission internationale chargée des recherches des restes et des objets personnels des victimes qui comprenait des experts australiens, hollandais et malaisiens n’a pu travailler qu’une semaine au début d’août et a dû abandonner pour des raisons de sécurité. En effet, les militaires ukrainiens ne cessent de pilonner la zone du crash à coups de canons de gros calibre et de mortiers, ce qui fait penser qu’ils cherchent à faire disparaître les traces du crime qui mènent à Kiev.

Le ministre russe de la défense Sergueï Choïgou avait mis l’Ukraine en cause dès le début de l’enquête :

« La catastrophe s’est produite dans l’espace aérien de l’Ukraine qui en assume la responsabilité entière. Je suis convaincu que si l’Ukraine réglait ses problèmes internes sans recours aux forces armées, sans effusion de sang et sans usage d’artillerie lourde et d’aviation, cette tragédie aurait pu être évitée. »

Et pendant ce temps, des informations étonnantes viennent d’Allemagne. Son MAE a envoyé à l’ambassade de Russie une lettre réfutant les données recueillies par le BND (Service de renseignement allemand) et diffusées par les médias.

Rappelons que le Spiegel avait publié il y a quelque temps un article qui affirmait que le directeur du BND Gerhard Schindler avait diffusé un rapport faisant état de la version allemande du crash du Boeing. Il disait notamment que le missile Bouk-M1 qui, de l’avis du BND, avait abattu l’avion avait été tiré par des miliciens de la RPD (République populaire autoproclamée de Donetsk) sans fournir pour autant et une fois de plus aucune preuve à l’appui de cette thèse.

L’économiste et politologue Alexandre Doudtchak doute de la volonté occidentale de faire la lumière sur les causes véritables de l’accident du Boeing :

« Les chances d’une enquête objectives sont, malheureusement, éphémères. Les grands médias défendent d’une même voix les intérêts de l’Occident et la vie montre qu’ils sont capables de créer des événements à partir de rien ou passer tout simplement à côté d’événements à l’échelle globale en faisant comme s’ils n’existaient pas. Par conséquent, on ne devrait pas espérer une enquête objective qui donnerait des résultats concluants. »

Pourtant, lors de leur rencontre au sommet de l’APEC, le président Vladimir Poutine et le premier ministre malaisien Razak ont déclaré qu’ils feraient de leur mieux pour obtenir une investigation objective des causes de l’accident. Razak a fait valoir qu’il n’avait pas l’intention d’accuser gratuitement personne mais s’est en même temps montré préoccupé par le fait que les experts néerlandais n’ont présenté qu’un vague rapport faisant référence à des « objets à haute énergie » qui ont frappé l’avion, sans en préciser la nature et la provenance.

Vladimir Poutine s’est félicité de la récente décision d’inclure des experts malaisiens au groupe d’enquêteurs qui étaient jusqu’ici tenus à l’écart. Ce fait était mal vu à Kuala-Lumpur puisqu’il y avait aussi des ressortissants malaisiens parmi les passagers du vol Mh-17.

Le Boeing qui faisait Amsterdam-Kuala-Lumpur s’est crashé le 17 juin dans les environs de Donetsk. Les 298 passagers ont péri. Il y avait parmi eux 193 Néerlandais.

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