Les experts
hollandais ont découvert cette semaine de nouveaux restes humains sur les lieux
du crash du Boeing malaisien en
Ukraine.
Les habitants
locaux leur avaient également remis deux cartes d’identité des morts.
Les
spécialistes font valoir que la situation dans la zone du crash reste
dangereuse ce qui empêche la suite des opérations. La mission internationale
chargée des recherches des restes et des objets personnels des victimes qui
comprenait des experts australiens, hollandais et malaisiens n’a pu travailler
qu’une semaine au début d’août et a dû abandonner pour des raisons de sécurité.
En effet, les militaires ukrainiens ne cessent de pilonner la zone du crash à
coups de canons de gros calibre et de mortiers, ce qui fait penser qu’ils
cherchent à faire disparaître les traces du crime qui mènent à Kiev.
Le ministre
russe de la défense Sergueï Choïgou
avait mis l’Ukraine en cause dès le début de l’enquête :
« La catastrophe s’est produite dans l’espace
aérien de l’Ukraine qui en assume la responsabilité entière. Je suis convaincu
que si l’Ukraine réglait ses problèmes internes sans recours aux forces armées,
sans effusion de sang et sans usage d’artillerie lourde et d’aviation, cette
tragédie aurait pu être évitée. »
Et pendant ce
temps, des informations étonnantes viennent d’Allemagne. Son MAE a envoyé à
l’ambassade de Russie une lettre réfutant les données recueillies par le BND
(Service de renseignement allemand) et diffusées par les médias.
Rappelons que
le Spiegel avait publié il y a quelque temps un article qui affirmait que le
directeur du BND Gerhard Schindler avait diffusé un rapport faisant état de la
version allemande du crash du Boeing. Il disait notamment que le missile
Bouk-M1 qui, de l’avis du BND, avait abattu l’avion avait été tiré par des
miliciens de la RPD (République populaire autoproclamée de Donetsk) sans
fournir pour autant et une fois de plus aucune preuve à l’appui de cette thèse.
L’économiste
et politologue Alexandre Doudtchak
doute de la volonté occidentale de faire la lumière sur les causes véritables
de l’accident du Boeing :
« Les chances d’une enquête objectives sont,
malheureusement, éphémères. Les grands médias défendent d’une même voix les
intérêts de l’Occident et la vie montre qu’ils sont capables de créer des
événements à partir de rien ou passer tout simplement à côté d’événements à
l’échelle globale en faisant comme s’ils n’existaient pas. Par conséquent, on
ne devrait pas espérer une enquête objective qui donnerait des résultats
concluants. »
Pourtant, lors
de leur rencontre au sommet de l’APEC, le président Vladimir Poutine et le
premier ministre malaisien Razak ont déclaré qu’ils feraient de leur mieux pour
obtenir une investigation objective des causes de l’accident. Razak a fait
valoir qu’il n’avait pas l’intention d’accuser gratuitement personne mais s’est
en même temps montré préoccupé par le fait que les experts néerlandais n’ont
présenté qu’un vague rapport faisant référence à des « objets à haute énergie »
qui ont frappé l’avion, sans en préciser la nature et la provenance.
Vladimir
Poutine s’est félicité de la récente décision d’inclure des experts malaisiens
au groupe d’enquêteurs qui étaient jusqu’ici tenus à l’écart. Ce fait était mal
vu à Kuala-Lumpur puisqu’il y avait aussi des ressortissants malaisiens parmi
les passagers du vol Mh-17.
Le Boeing qui
faisait Amsterdam-Kuala-Lumpur s’est crashé le 17 juin dans les environs de
Donetsk. Les 298 passagers ont péri. Il y avait parmi eux 193 Néerlandais.
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