mercredi 1 octobre 2014

La France accusée d’avoir organisé l’enlèvement de Gourdel


Louisa Hanoune est présidente du Parti des travailleurs algériens et est un soutien indéfectible de l’actuel président algérien Abdelaziz Bouteflika. Ces derniers jours, elle a beaucoup fait parler d’elle en affirmant que la France avait joué un rôle prépondérant dans l’enlèvement et le meurtre de l’otage français Hervé Gourdel.

Ces propos ont de quoi interpeller. En effet, il s’agit de la deuxième personnalité algérienne à émettre d’aussi graves accusations. Quelques jours plus tôt, Ali Zaoui, un ancien militaire, avait été le premier à avoir jeté le pavé dans la mare en émettant de sérieux doutes sur les versions officielles émises par les autorités françaises.

Louisa Hanoune a décidé de longuement s’exprimer à la télévision algérienne sur cette houleuse affaire :

« Les responsables français exploitent l’assassinat de l’otage français pour faire diversion sur la grave crise économique, politique et sociale dans laquelle se débat la France. Cela ne nous étonne pas. Mais nous ne sommes pas dupes. Personne ne peut nous duper.

Cette opération d’enlèvement suscite beaucoup d’interrogations. Nous ne sommes ni des niais ni des dupes. Personne ne peut nous duper. Pourquoi l’Algérie ? Les Français sont bien éparpillés à travers le monde. Pourquoi on a choisi spécialement l’Algérie dont l’État refuse de participer à la coalition internationale et refuse d’intervenir militairement en Libye malgré les pressions françaises, américaines et européennes ?

Il n’y a pas de hasard en politique. Cette opération a des objectifs clairs. C’est étrange, oui étrange les détails minutieux dont disposent les médias français sur l’identité des terroristes et leur mode opératoire [...] D’où ils savent qu’ils sont Algériens ? Les médias algériens doivent aussi endosser leur rôle et poser des questions.

On veut nous faire croire que Daesh est en Algérie. Il n’y a pas de Daesh en Algérie. Il y a des groupes terroristes ici et là mais qui sont encerclés par l’armée. Mais point de Daesh en Algérie. »

Ces dénonciations, si elles étaient avérées, jetteraient probablement un froid dans les relations franco-algériennes …

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