La Chine tente
d’accéder, pas par pas, aux les ressources lunaires. La prochaine étape – c’est
le retour sur Terre depuis l’orbite lunaire de l’appareil spatial chinois.
L’agence spatiale chinoise devrait notamment lancer sa première sonde
expérimentale, qui fera un tour autour de la Lune avant de revenir sur Terre.
Une expérience
semblable a déjà été menée en URSS dans les années 1970. La Chine développe son
programme en suivant la voie soviétique, mais sans cela, elle ne serait pas
capable d’y parvenir, explique l’académicien de l’Académie russe de
l’astronautique Alexandre Jelezniakov.
« La RPC n’arrivera pas à créer dans
l’immédiat les technologies, nécessaires pour l’espace. Il faut se diriger vers
ce but en franchissant une étape après l’autre, pour être capable de
transporter les ressources de la Lune sur la Terre d’ici 50 à 100 ans, si
besoin. Et ceux qui disposeront d’ici là des technologies mises au point,
seront au plus près de cet objectif ».
Les appareils
chinois sont déjà capables de voler autour de la Lune et peuvent faire atterri
un rover sur sa surface. Désormais, l’Empire du Milieu s’apprête à livrer sur
la Terre le sol lunaire, poursuit Jelezniakov.
« Le vol expérimental vers la Lune, prévu pour
la fin d’octobre est particulièrement important pour la réalisation de ce
projet. La Chine travaille actuellement sur la balistique, c'est-à-dire sur le
vol entre la Terre à la Lune, la sortie sur l'orbite lunaire et le retour sur
Terre. La Chine envisage également d’améliorer sa technique d’entrée dans
l’atmosphère avec la vitesse de libération. C’est sans doute la partie la plus
importante de l’expérience ».
Si cette
expérience réussit, la RPC sera entièrement prête pour l’envoi de l’homme sur
la Lune, est persuadé le rédacteur du magazine Aviapanorama Sergueï Filipenkov.
« Les Chinois vont répéter l'expérience
soviétique et l’achèveront avec l’expérience américaine des années 1969-1972,
avec comme objectif un taïkonaute qui doit se poser sur la Lune. Ce projet est
une opportunité de s’auto-affirmer pour la Chine. L'Europe et les Etats-Unis
sont en train d’étudier les astéroïdes et la planète Mars, alors que la RPC va
construire une base lunaire pour des missions à long terme. Mars est également
dans le programme spatial de la Chine, mais cela ne risque pas d’arriver avant
la fin du 21e siècle ».
Alors que la
Chine lance ses vaisseaux vers la Lune, la Russie a rendu publics les détails
de son programme d’étude du satellite naturel de la Terre. Les experts de
l'Agence spatiale fédérale de Russie (Roskosmos) et de l'Académie des sciences
estiment que l'exploration de la Lune par des chercheurs russes doit être
accompagnée d’un développement progressif de l'infrastructure sur la base des
études réalisées au préalable. La création du polygone d’essais et la
construction d’une base lunaire devraient être menés en tenant compte des
conditions d’éclairage, de la liaison avec la Terre et de la présence sur la
Lune des ressources minières. Et le meilleur endroit pour ces tests – c’est le
pôle Sud.
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