jeudi 23 octobre 2014

La ruée de la Chine vers les ressources lunaires


La Chine tente d’accéder, pas par pas, aux les ressources lunaires. La prochaine étape – c’est le retour sur Terre depuis l’orbite lunaire de l’appareil spatial chinois. L’agence spatiale chinoise devrait notamment lancer sa première sonde expérimentale, qui fera un tour autour de la Lune avant de revenir sur Terre.

Une expérience semblable a déjà été menée en URSS dans les années 1970. La Chine développe son programme en suivant la voie soviétique, mais sans cela, elle ne serait pas capable d’y parvenir, explique l’académicien de l’Académie russe de l’astronautique Alexandre Jelezniakov.

« La RPC n’arrivera pas à créer dans l’immédiat les technologies, nécessaires pour l’espace. Il faut se diriger vers ce but en franchissant une étape après l’autre, pour être capable de transporter les ressources de la Lune sur la Terre d’ici 50 à 100 ans, si besoin. Et ceux qui disposeront d’ici là des technologies mises au point, seront au plus près de cet objectif ».

Les appareils chinois sont déjà capables de voler autour de la Lune et peuvent faire atterri un rover sur sa surface. Désormais, l’Empire du Milieu s’apprête à livrer sur la Terre le sol lunaire, poursuit Jelezniakov.

« Le vol expérimental vers la Lune, prévu pour la fin d’octobre est particulièrement important pour la réalisation de ce projet. La Chine travaille actuellement sur la balistique, c'est-à-dire sur le vol entre la Terre à la Lune, la sortie sur l'orbite lunaire et le retour sur Terre. La Chine envisage également d’améliorer sa technique d’entrée dans l’atmosphère avec la vitesse de libération. C’est sans doute la partie la plus importante de l’expérience ».

Si cette expérience réussit, la RPC sera entièrement prête pour l’envoi de l’homme sur la Lune, est persuadé le rédacteur du magazine Aviapanorama Sergueï Filipenkov.

« Les Chinois vont répéter l'expérience soviétique et l’achèveront avec l’expérience américaine des années 1969-1972, avec comme objectif un taïkonaute qui doit se poser sur la Lune. Ce projet est une opportunité de s’auto-affirmer pour la Chine. L'Europe et les Etats-Unis sont en train d’étudier les astéroïdes et la planète Mars, alors que la RPC va construire une base lunaire pour des missions à long terme. Mars est également dans le programme spatial de la Chine, mais cela ne risque pas d’arriver avant la fin du 21e siècle ».

Alors que la Chine lance ses vaisseaux vers la Lune, la Russie a rendu publics les détails de son programme d’étude du satellite naturel de la Terre. Les experts de l'Agence spatiale fédérale de Russie (Roskosmos) et de l'Académie des sciences estiment que l'exploration de la Lune par des chercheurs russes doit être accompagnée d’un développement progressif de l'infrastructure sur la base des études réalisées au préalable. La création du polygone d’essais et la construction d’une base lunaire devraient être menés en tenant compte des conditions d’éclairage, de la liaison avec la Terre et de la présence sur la Lune des ressources minières. Et le meilleur endroit pour ces tests – c’est le pôle Sud.

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