Depuis plusieurs
semaines, le virus Ebola provoque une certaine paranoïa dans le monde
entier, le moindre petit cas étant rapporté massivement par les plus grands
médias. Seulement, pour un scientifique reconnu, cette épidémie cacherait des
enjeux économiques et politiques que le grand public n’aurait jamais soupçonnés
…
Le Docteur Carlos Arturo Guerrero est
chirurgien et virologue. Ce professeur dans les domaines de la biologie
cellulaire et moléculaire, la biochimie, la génétique, le cancer ainsi que la
virologie, exerce son activité à l’Université Nationale de Colombie.
Interrogé par
un journal du pays, il affirme que le virus Ebola permettrait aux plus puissants
groupes pharmaceutiques de s’enrichir considérablement grâce à la peur
provoquée …
Interview
menée par la journaliste Fernanda Sánchez Jaramillo (traduction de Fausto
Giudice)
FSJ: Avant, les virus se transmettaient entre
animaux sans atteindre les humains, pourquoi semblent-ils désormais passer si
facilement de l’animal à l’homme?
CAG: La raison
principale est que les humains détruisent l’habitat des animaux qui sont des
réservoirs naturels. Deuxièmement, parce que nous allons dans des zones où
coexistent les virus et les hôtes vivants, qui hébergent des parasites. C’est
de cette manière que les humains ont contracté la variole, la dengue et le
paludisme, entre autres.
Y a-t-il un réel danger que le virus Ébola atteigne
des pays comme la Colombie, le Venezuela et le Chili, où on observe déjà une
panique à ce sujet?
Aucun, parce
que nous n’avons pas d’agent naturel de transmission. La seule possibilité
viendrait de l’arrivée de voyageurs mais c’est facilement contrôlable : il
suffit d’isoler les patients et d’éviter tout contact avec leurs fluides et
sécrétions. Il faut un contact étroit et direct avec le patient [pour être
contaminé].
Il n’est pas
vrai que la transmission se fasse facilement par l’air, par la toux ou les
éternuements. Cela se produit lorsque les virus sont déjà adaptés à l’espèce
comme le virus de la grippe humaine.
Pour affecter
d’autres espèces, les nouveaux hôtes doivent absorber des milliers ou des
millions de particules simultanément et de manière répétée. Si un virus d’une
autre espèce affecte l’homme aussi facilement, comme c’est le cas pour le virus
de la grippe (un éternuement une demi-heure auparavant suffit), c’est parce
qu’il a été intentionnellement manipulé dans ce but. Dans la nature, cela est
impossible. Le grand ramdam est entretenu par les médias au service des
entreprises pharmaceutiques et des intérêts des USA. Pour cela, ils peuvent
compter sur l’ OMS et les médias comme CNN; les médias nationaux ne font que
répéter ce que les autres disent.
Pourquoi les épidémies se produisent-elles toujours
dans des pays pauvres avec des systèmes de santé déjà fragiles?
La pauvreté
est liée à des conditions insalubres (pas d’eau potable, pas d’égouts, les
maisons sont construites de façon précaire etc.), où il n’y a pas d’accès
facile, rapide et en temps utile aux systèmes de santé. De plus, dans ces
zones, les faibles revenus et / ou le manque de connaissances ne permettent pas
à la population de se nourrir convenablement. Par conséquent, ces facteurs ont
un impact sur le système immunitaire, abaissant les défenses contre les virus
et les parasites communs. Les virus affectent davantage le mal-nourri que le
bien-nourri.
Un autre
aspect à prendre en compte est la manie consistant à rendre responsable
seulement le virus ou le micro-organisme de l’épidémie. Cela est faux ! Toutes
les épidémies qui ont frappé l’humanité (voir encadré) ont en commun une
ambiance de stress aigu ou chronique, généré par la pénurie économique, la
guerre ou les catastrophes géographiques ou climatiques.
Par exemple,
les bactéries (de peste bubonique) qui ont balayé la population au Moyen-âge
n’ont pas disparu, elles vivent toujours
parmi nous, mais il n’y a pas épidémie. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus les
conditions du Moyen-âge.
Il en va de
même avec le virus de la grippe, la bactérie du choléra, le typhus etc. Ils
sont avec nous et vivent avec leurs hôtes près de nous, mais il n’y a pas
d’épidémie. Celle-ci apparaîtra si les conditions de stress, de malnutrition,
et autres prennent des proportions de masse.
Dans les pays
appauvris d’Afrique et d’Amérique du Sud, les micro-organismes ont tué la
population sensible, à cause de ses conditions
de malnutrition. Les survivants sont des réservoirs et ces nouvelles
épidémies ne se propageront à partir d’eux que si les conditions sociales et
économiques le permettent.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est
réunie les 29 et 30 septembre avec des représentants des autorités de santé,
des chercheurs et des entreprises multinationales pharmaceutiques afin de
discuter de vaccins contre le virus Ébola. Quelle est la responsabilité de l’OMS
dans l’alerte générale créée dans le cas du virus Ébola et dans le passé avec
le virus H1N1?
Depuis des
années, la communauté scientifique dénonce le fait que les entreprises
pharmaceutiques contrôlent l’OMS. Celle-ci est devenue un appendice des boîtes
pharmaceutique et elle autorise de manière impudente les «cartes» de couleurs
qui indiquent quand déclarer une épidémie ou pas.
L’impudence a
commencé à partir de «l’épidémie» de virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
Ils l’ont bien maniée, ont acquis de l’expérience et réussi à tromper le monde, y compris la
communauté médicale clinique.
Le virus du
VIH n’a pas été isolé, aucun scientifique ne peut reproduire en laboratoire le
modèle infectieux parce qu’aucun laboratoire scientifique ne le possède. En
virologie, c’est ce qui est la clé. On doit démontrer la relation entre le
nombre de virions* (particules infectieuses) qui s’ajoutent à une cellule
(appelée MOI) et la réaction qui se produit à l’intérieur de la cellule pour
établir la corrélation avec la pathologie.
Cela, on n’a
jamais été en mesure de le faire parce que lors de la manipulation du sérum de
patients infectés, on peut faire des erreurs graves parce que nous avons des
centaines de particules normales dans nos cellules qui se comportent de manière
similaire à ce que le VIH est censé faire. Cela signifie que tout ce qui a été
publié à ce jour est en grande partie un subterfuge technique. Mais ils ont
vendu des millions de dollars en médicaments et selon eux, ils ont guéri ou tué
parce que les mécanismes biologiques normaux appelés transcription inverse sont
affectés.
L’indécence a
été évidente avec «l’épidémie» de H1N1 : on a déclaré une épidémie inexistante
et on a fait pression sur les gouvernements pour qu’ils se « préparent » en
achetant des médicaments vendus par les boîtes pharmaceutiques US.
En Colombie,
le ministre de la Santé Diego Palacios (2009-2010) a acheté pour 27 millions
d’Euros de « Tamiflu » et un an et demi plus tard, on a jeté le médicament qui
était périmé. [En France, Mme Roselyne Bachelot, ministre de la Santé de
Sarkozy, a, elle, fait acheter 50 millions de doses du même Tamifl(o)u pour 670
millions d'Euros, dont, officiellement, seulement 6 millions de doses ont été
administrés. Pour une annulation de commande, la dame au tailleur rose a dû
payer des indemnités de rétractation aux labos fournisseurs. Il n'est pas
inutile de préciser que le Docteur (en pharmacie) Bachelot a travaillé pendant
douze ans pour l'industrie pharmaceutique-NdT]
Les chauffeurs
de taxi, les réceptionnistes et toute personne au contact du public portaient des
masques et des gants. Ils ont vendu des milliards de dollars de médicaments
pour une épidémie inventée. La presse de caniveau alimente ces campagnes de
terreur, en reprenant irrationnellement ce que dit l’OMS.
Est-ce un hasard si après l’apparition de la
première personne infectée, le patient zéro, par un virus quelconque, par
épidémie ou pandémie, apparaît aussi le moyen probable de guérison par un
vaccin?
Non, parce que
la santé s’est convertie en une affaire très rentable pour les entreprises
pharmaceutiques. Nous vivons à une époque où on invente des épidémies, on
exagère et on pervertit les connaissances scientifiques pour inciter les gens à
acheter des médicaments ou à se faire vacciner.
Par exemple,
on a donné le Prix Nobel à celui qui a
trouvé le vaccin contre le papillomavirus et ça a été la base idéale pour le
lancement de la vaccination de masse. Actuellement, l’industrie pharmaceutique
privée contribue financièrement aux prix décernés.
En ce qui
concerne le papillomavirus, dire que c’est le virus du cancer du col utérin est
un mensonge. Je dois préciser qu’il n’y a aucun virus producteur de cancer. Si
cela était vrai, cela signifierait que le cancer du col utérin est contagieux,
puisque le virus l’est. S’il était vrai qu’il produit le cancer, les personnes
atteintes par le virus devraient avoir un cancer en peu de temps puisque le
virus se réplique rapidement.
Cela n’arrive
pas parce que le virus tout seul n’est pas responsable du cancer, il contient
même des molécules qui inhibent la prolifération des cellules (une
caractéristique du cancer). Les statistiques indiquent que de nombreuses femmes
atteintes d’un cancer du col utérin ont le virus, elles peuvent l’avoir dès
l’enfance, alors que le cancer apparaît à l’âge adulte; donc, cela explique que
la présence du virus n’est pas la seule cause d’apparition de la maladie.
D’autres facteurs sont requis, comme la présence de bactéries agressives, un
déséquilibre nutritionnel et immunitaire pendant de nombreuses années.
Les
papillomavirus habitent normalement la peau et des voies digestives. Ils se
trouvent chez des nourrissons dont le vagin peut être contaminé par les fesses,
il n’est donc pas sûr qu’il se transmette uniquement par la voie sexuelle.
Donc, je pense qu’il est irresponsable de faire des vaccinations de masse, il
serait plus correct de les réserver à
certains groupes à risque comme certains pays le font. L’arrière-plan de la
vaccination de masse est le business des multinationales pharmaceutiques.
Il en va de
même avec le virus du chikungunya. Il a d’abord été breveté, puis on a
développé des médicaments qui atténuent les symptômes et le vaccin, mais il y
avait un problème: les usagers étaient peu nombreux, car il était restreint à
certaines régions.
Ce sentiment a
été exprimé par le Journal de l’Institut national de la Santé des USA, où on
écrit sans honte que les résultats seraient meilleurs si le marché était plus
grand (Chikungunya virus and prospects for a vaccine). Et voilà que, tout d’un
coup – quelle coïncidence ! – le virus se propage dans le monde entier!
Outre les retombées économiques, la hausse des
actions en bourse, pour des multinationales comme GlaxoSmithKline, quels autres objectifs
poursuit-on avec la «paranoïa» sur les épidémies et les pandémies ?
Il y a longtemps
que les USA ont l’antidote et le vaccin. On peut trouver ça sur Internet, ils ont
tout breveté –évidemment, l’antidote efficace doit être un secret militaire -,
ils ont intérêt à créer la panique. De toute évidence ils jouent avec le feu.
Les infections
sont la meilleure et la plus efficace arme politique pour soumettre les
adversaires. Il vaut mieux avoir un nombre (limité) de morts que de risquer une
guerre totale contre d’autres puissances concurrentes comme la Chine. Les USA
ont déjà fait des manœuvres conjointes
dans le cadre de qu’ils appellent l’
Alliance Pacifique qui comprend l’Australie et le Japon; les USA ont averti la
Chine qu’ils ne vont pas faire de cadeaux. Ce n’est pas un jeu, il en va de la
survie de l’empire.
Pour leur
survie, les USA ont besoin du plus petit marché, du plus insignifiant. La crise
du capitalisme le justifie. Ils se noient dans leur propre production et ont
besoin de la vendre au monde pour sortir de leur crise. Tous les marchés sont bons à prendre, si
petits qu’ils soient en apparence.
Dans la guerre
économique ils font feu de tout bois. L’autre chose dont ils ont besoin ce sont
des ressources naturelles, en particulier celles qui sont le fondement de
l’avenir : des éléments peu connus (j’ai oublié comment ils s’appellent)
[coltane et terres rares, NdT) nécessaires pour développer les supraconducteurs
et d’autres technologies. Et ils se trouvent en Afrique.
Ils ont besoin
de justifier la militarisation de l’Afrique. Le jeudi 16 octobre Barack Obama,
le président des USA, a annoncé l’envoi «humanitaire» de troupes en Afrique.
C’est une affaire politique et économique. Une épidémie sans morts n’est pas
une épidémie crédible. Ce sont des morts « nécessaires » pour que la panique
gagne.
En outre on a
répandu la rumeur que le vaccin est très cher, car on investit dans la
recherche pour vacciner des pauvres mais ce sera rentable avec les voyageurs en
provenance des pays riches. C’ est ce qu’ils ont fait avec le chikungunya. Les
épidémies apparaissent dans des zones appauvries, mais importantes pour le
tourisme. Le business futur consistera à promouvoir le tourisme et le vaccin,
une vraie aubaine, et ils ont le pouvoir des médias pour le faire.
Peut-on parler d’une « Pharmafia » qui grossit avec
le soutien de l’OMS et des médias?
C’est une
mafia plus puissante que les cartels des drogues psycho-actives et ils gagnent
plus que les marchands d’armes, et avec un avantage sur eux : tout est légal et
ils font même figure de «bienfaiteurs». Ils influent sur les campagnes
politiques, ils font et défont les présidents, manipulent les revues
scientifiques, ils tripatouillent les résultats de recherches sur des produits,
ils disposent d’une gamme d’avocats et d’autres bureaucrates pour obtenir des
brevets rapidement.
La façon la
plus commune de faire en sorte que tout «aille bien» est de donner des cadeaux
aux « médecins prestigieux ». Par exemple, ils sponsorisent leurs congrès,
financent leur participation à ces congrès ou à des réunions, et, à l’occasion, leur payent des soldes
mensuelles. Cette pratique aberrante est
considérée comme normale par les cliniciens. La meilleure façon d’assurer la
vente d’un produit est de «gagner les cœurs» des médecins.
Que faudrait-il pour que la médecine sociale
l’emporte sur la médecine de profit ?
Pour résoudre
les problèmes de santé, il y a plus important que de de créer des milliers
d’hôpitaux, c’est d’avoir les ressources nécessaires pour bien manger, pour
résoudre l’aspect nutritionnel. L’accès aux connaissances est important pour
avoir une alimentation adéquate. Autrement dit, il faut un réel bien-être économique.
Ces
connaissances, les riches les ont déjà. C’est pour ça que dans les pays
développés, on ne voit pas de riches gros. Tous les riches du monde sont minces
parce qu’ils sont dans le coup. De nos jours, bien manger coûte cher.
Les gens du
peuple ne consomment pas suffisamment de vitamines et de minéraux et absorbent
plus de glucides et de gras saturés que nécessaire, ils sont dans un stress
chronique, ils fument, ingèrent de grandes quantités d’alcool, font peu de
sport. Tout cela entraîne que des micro-organismes suscitent facilement des
maladies et qu’ils soient plus sujets au cancer, au diabète, à l’obésité et à
l’hypertension.
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