Les chercheurs
ont constaté un taux de mortalité dramatique chez les phoques en Suède et au Danemark. Selon l'Institut National
Vétérinaire de Uppsala, plus de 390 phoques ont péri en 2014. Ces chiffres
sont à peu près 10 fois plus élevés que ceux de l’année précédente. La plupart
des animaux morts ont été retrouvés sur la côte Ouest de la Suède et sur les
îles danoises de Fanø et d'Anholt.
La raison de
cette mortalité reste encore mystérieuse. Les scientifiques suédois ont
constaté que deux phoques ont été infectés par une forme inconnue de la grippe
aviaire, qu’ils n’ont néanmoins pas encore pu déterminer.
Konstantine Sokolov,
chef de recherches sur les zones côtières de l'Institut de recherche polaire de
pêche et d'océanographie, dit qu’on a observé une situation semblable en 1988,
lors d’une épidémie de PDV (Polydnavirus) en Europe occidentale.
« J’espère qu’on ne se confrontera pas à cette
infection encore une fois. Ce serait terrible, parce que presque la moité de la
popuation européenne des phoques avait alors disparu. Heureusement, les
résultats des recherches actuelles n’indiquent pas de rapport entre cette
épidémie et la catastrophe de 1988, mais il est trop tôt pour en tirer des
conclusions ».
Selon
Konstantine Sokolov, les chercheurs n’ont pas eu tout de suite accès à la
plupart des cadavres, ce qui pose un problème essentiel. Ils ne peuvent pas
diagnostiquer des virus :
« Il est à l’heure actuelle nécessaire de
trouver des corps de phoques morts récemment. Ça sera plus facile de découvrir
la raison de leur mort et les résultats des recherches seront alors plus précis
».
Le chercheur
est persuadé que ses collègues suédois vont réussir à trouver et à éliminer la
cause de l’épidémie. Dans une interview à La Voix de la Russie, il a aussi
mentionné une vaste épidémie qui, en 2002, avait emporté plusieurs milliers de
phoques. Aujourd’hui, le nombre d’animaux ayant péris en Suède et au Danemark
est alarmant, mais on ne peut pas encore dire que c’est une véritable épidémie.
Situation en Russie
A l’heure actuelle,
la population des phoques en Russie est également en danger. Les scientifiques
ont enregistré en mer Blanche une extinction des phoques du Groenland, inclus
dans la Liste rouge.
Le nombre de
ces animaux rares a diminué de 300 000, et il n’en reste dorénavant plus qu’un
million dans le monde. Pourtant, les scientifiques croient que c’est plutôt le
changement climatique qui est la raison de ce taux de mortalité élevé.
Konstantine Sokolov explique que c’est le réchauffement global qui provoque
l’extinction des phoques :
« A cause du réchauffement, les îlots de
glace, nécessaires pour que les phoques se reposent pendant la chasse, fondent.
De plus, les mouvements de la lisière de glace les empêchent de circuler. Tout
cela a un effet négatif sur la population des phoques du Groenland, qui sont
des animaux très sensibles.
Mais moi, je suis un optimiste, donc j’espère que
nous allons réussir à préserver les espèces rares de pinnipèdes. Mais la
situation actuelle laisse à désirer » conclut
Sokolov.
Source
0 commentaires: