Des documents
confidentiels, récemment déclassifiés, nous révèlent que le gouvernement des
Etats-Unis ainsi que plusieurs de ses partenaires auraient secrètement financé l’Etat Islamique en Irak et au Levant,
facilitant ainsi son émergence au Moyen-Orient …
Ce financement
occulte et scandaleux avait notamment pour objectif de renverser le
gouvernement de la Syrie et son président-dictateur Bachar al-Assad, accusé de
crimes de guerre contre son propre peuple. En outre, la CIA (Central Intelligence Agency) aurait formé,
toujours selon ces documents, de futurs terroristes dans ses installations en
Jordanie en 2012.
C’est l’organisation
à but non lucratif « Judicial
Watch », un groupe connu pour ses enquêtes sur la corruption et
les abus du gouvernement, qui a réussi à obtenir, à la suite d’un procès
fédéral, plus de 100 pages de divers documents classifiés appartenant au ministère
américain de la Défense et le Département d'Etat.
L’un des
documents de l’Agence du renseignement de la défense (« Defense Intelligence Agency », ou DIA)
affirme que le président Barack Obama et ses homologues avaient envisagé la
création d’une organisation salafiste dans l’Est de la Syrie afin de s’assurer
la chute du régime Assad :
« Et cela est exactement ce que les pouvoirs
de soutien à l'opposition (syrienne) veulent, afin d'isoler le régime syrien. »
Les salafistes
sont des sunnites radicaux et donc une émanation de la secte wahhabite présente
en Arabie Saoudite.
Les
responsables du renseignement militaire avaient également averti que tout autre
préjudice causé par la guerre civile syrienne pourrait avoir des effets défavorables
sur le fragile gouvernement de l’Irak voisin. L'analyse du renseignement avait
annoncé qu'une telle situation pouvait conduire à la prise des villes
irakiennes de Mossoul et Ramadi, par Al-Qaïda en Irak (AQII, groupuscule qui a,
par la suite, prêté allégeance à l’Etat Islamique).
Le rapport de
la DIA a également prédit que l’ISIS déclarerait un califat grâce suite à son
affiliation avec d’autres organisations terroristes en Irak et la Syrie, y
compris les membres du « noyau dur
d'Al-Qaida ».
Le document
déclassifié semble confirmer que les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres
pays ont vu dans les extrémistes musulmans de l’ISIS comme « un atout stratégique vers un changement de
régime en Syrie. »
Les documents
révèlent également que l’administration Obama était parfaitement consciente que
des armes avaient été expédiées de Benghazi jusqu’aux troupes rebelles, dont
des membres de l’ISIS, le Front Al-Nusra ainsi que d’autres terroristes
islamistes, en Syrie. Un rapport d’octobre 2012 confirme :
« Les armes des anciens stocks militaires
libyens ont été expédiés à partir du port de Benghazi, en Libye vers le port de
Banias et le Port de Borj Islam, en Syrie Les armes livrées à la fin du mois d’août
2012 comprenaient des fusils Sniper, des RPG, ainsi que divers missiles. »
L’assassinat de
l’ambassadeur américain John Christopher
Stevens est survenu le 11 septembre 2012, quelques mois seulement après l’envoi
des armes ...
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