Selon un
rapport publié sur le Web par des experts aéronautiques russes, le Boeing
malaisien effectuant le vol MH17
aurait été abattu par un missile air-air de fabrication israélienne.
Un groupe d'experts
aéronautiques russes a mis en ligne, sous couvert d'anonymat, les résultats de
sa propre enquête sur le crash du Boeing malaisien dans l'est de l'Ukraine.
Ces résultats
confirment la déposition d'Evgueni Agapov, technicien d'un aérodrome militaire
dans la région de Dniepropetrovsk, qui, le jour de la catastrophe du Boeing le
17 juillet 2014, a vu un chasseur ukrainien Su-25 piloté par le capitaine
Volochine décoller avec des missiles air-air, mais atterrir sans ces derniers.
Le rapport
analyse, sur plusieurs dizaines de pages, les dommages subis par l'avion
malaisien et la nature des chocs. La zone d'explosion du missile qui avait
détruit le Boeing a été modélisée sur une maquette spécialement réalisée à cet
effet. Les experts ont également calculé la masse de la charge explosive du
missile: 10 à 40 kilogrammes.
La forme et la
masse des sous-munitions utilisées pour détruire le Boeing ont également été
établies. Il s'agit de "2.000 à
4.000 projectiles d'une masse moyenne d'environ 3 grammes chacun et ayant la
forme d'un parallélépipède de 8x8x6 mm (écart admissible: ±0,5 mm). Cela étant,
l'explosion s'est produite à une distance de 0,8 à 1,6 mètre de la fenêtre
mobile du chef d'équipage".
Après avoir
comparé les différents missiles antiaériens russes, les experts ont constaté
que premièrement, tous ces missiles étaient équipés de projectiles ayant la
forme d'une barre. Deuxièmement, "l'analyse
a montré que parmi les systèmes de DCA russes, on trouve suffisamment de
missiles capables de détruire une cible aérienne à 10.000 mètres d'altitude.
Cependant, tous ces missiles sont équipés de charges dont la masse est
considérablement supérieure à 40 kilogrammes".
Il s'ensuit
donc qu'aucun missile air-air ou sol-air russe, capable d'abattre un avion à
environ 10 kilomètres d'altitude, ne correspond à la nature des dommages subis
par le Boeing malaisien.
Tous les
experts ayant étudié les fragments du Boeing s'accordent pour constater que
l'explosion s'est produite près du cockpit. Le rapport mis en ligne en donne
une explication plausible. Il s'agit visiblement des particularités liées au
guidage du missile.
"Le cockpit de l'avion abattu recelait — sous
sa coiffe transparente aux signaux radioélectriques — un radar panoramique
fonctionnant en régime actif durant tout le vol. Cela signifie que si le
missile était doté d'un autodirecteur passif, il devait être guidé par les
signaux émanant du radar. Cela constitue, nous semble-t-il, la raison pour
laquelle le missile a frappé le cockpit de l'avion", constatent les
experts.
Selon le
rapport, l'engin qui répond le plus aux critères indiqués est le missile
air-air israélien de courte portée Python. Il s'agit d'un "missile doté d'un autodirecteur à infrarouge
passif et d'une charge explosive d'environ 11 kilogrammes".
Enfin, on sait
de sources ouvertes qu'au début des années 2.000, la Géorgie a procédé à la
modernisation de ses chasseurs Su-25 afin de les rendre capables d'utiliser les
missiles air-air de classe Python. En apparence, les avions modernisés ne se
distinguent pas des Su-25 ordinaires largement utilisés par l'armée ukrainienne
dans la zone du conflit.
De plus, le
missile Python ressemble au missile russe R-60, si bien que la différence entre
les deux engins n'est perceptible qu'au terme un examen minutieux.
Source
http://fr.sputniknews.com/international/20150716/1017066684.html,
17 juillet 2015
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