Les autorités
ukrainiennes ont déjà autorisé la police
de Konstantinovka à tirer sur des "provocateurs",
qui voudraient profiter de l'accident d'un véhicule blindé ukrainien pour
organiser des émeutes de masse.
Le 16 mars, un
véhicule blindé de combat d'infanterie transportant des soldats ukrainiens a
perdu le contrôle : il a empiété sur le trottoir et écrasé une fillette de huit
ans. Les habitants des environs ont tenté de faire justice sur place, mais les
policiers ont réussi à sauver le conducteur du blindé. Depuis les émeutes ne
cessent pas et les forces de l'ordre ont appréhendé plusieurs manifestants.
Plusieurs
centaines d'habitants de Konstantinovka se sont rassemblés le soir même devant
les casernes des militaires, rapporte RIA Novosti : ils scandaient "Fascistes!", lançaient des pierres
sur les fenêtres des baraquements et ont incendié deux véhicules de la Garde
nationale d'Ukraine. Les militaires ont riposté par plusieurs tirs de
sommation. Un des manifestants a jeté un cocktail Molotov sur une fenêtre,
déclenchant un incendie.
Des voitures
de police se sont rendues sur place. Viatcheslav Abroskine, chef de la police
régionale de Donetsk loyale envers Kiev, a annoncé que les deux militaires
responsables de l'accident avaient été interpellés et remis au tribunal
militaire.
Le conseiller
du ministre de l'Intérieur Anton Guerachtchenko a immédiatement averti que les
forces de l'ordre de Konstantinovka avaient reçu l'ordre du tirer à volonté en
cas de troubles. Néanmoins, les manifestations ne cessent pas. Des combattants
de l'organisation néonazie Pravy Sektor, interdite en Russie, sont déjà arrivés
sur place, rapporte à la chaîne Russia Today le représentant des volontaires
populaires de la ville. Selon lui, des tirs en rafale ont retenti dans les rues
de la ville. Les extrémistes attaquent les positions des manifestants, qui
tiennent la défense.
Viatcheslav
Abroskine, pour sa part, affirme que la situation dans la ville reste stable.
"La police de Konstantinovka travaille en régime renforcé. Tous les faits
d'émeutes sont établis. Les identités des organisateurs sont relevées. La
situation dans la ville est stable", écrit-il sur Facebook.
Source
0 commentaires: