Une secte dans la région russe de Nijni-Novgorod vénère le premier ministre Vladimir Poutine comme la réincarnation de Paul, l'un des apôtres du Christ, selon le journal Sobesednik, et le porte-parole du chef du gouvernement y voit la reconnaissance du travail accompli.
L'article, publié sur le site du journal, ne précise pas combien de fidèles compte ce culte, ni le fonctionnement de la cette secte fondée par la «Mère Fotina» dans cette région située à 450 km environ à l'est de Moscou.
«Vladimir Poutine, qui dans une vie antérieure était l'apôtre Paul, est en lutte aujourd'hui avec la famille des apôtres réincarnés contre la famille de l'antéchrist», explique Sobesednik, décryptant les croyances du culte.
«Selon la bible, l'apôtre Paul était d'abord un chef militaire et persécutait les chrétiens avant de prêcher l'Évangile», explique la Mère Fotina.
«Poutine a lui servi un temps au KGB et a aussi fait des choses pas vraiment justes. Lorsqu'il est devenu président, le Saint-Esprit est descendu, et comme l'apôtre, il a dirigé avec sagesse ses ouailles», dit-elle.
Interrogé par Sobesednik, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov a vu dans ce culte une forme de reconnaissance du travail accompli par M. Poutine depuis plus d'une décennie à la tête de l'État russe.
«C'est la première fois que j'entends parler de l'existence de ce groupe religieux. Cela témoigne d'une très bonne appréciation du travail accompli par le premier ministre», a-t-il jugé.
«Mais je veux rappeler aussi l'un des principaux Commandements :"Tu ne te feras pas d'idole"», a-t-il ajouté, relevant que M. Poutine préfère ses «partisans» à ses «admirateurs» qui versent «dans l'idolâtrie».
De nombreuses organisations de jeunesses pro-Poutine existent en Russie, les produits dérivés (tasses, t-shirts etc.) à l'effigie du premier ministre se trouvent dans tous les magasins de souvenirs en Russie, et les déclarations dithyrambiques de responsables russes à son sujet sont légions.
Vladimir Poutine a dû laisser la présidence russe en 2008 à son poulain Dmitri Medvedev car il ne pouvait se présenter après deux mandats successifs (2000-2008). Il est cependant toujours considéré comme l'homme fort du pays, dont il dirige le gouvernement depuis qu'il a quitté le Kremlin.
Une présidentielle est prévue en 2012, mais les deux hommes entretiennent pour l'instant le mystère sur leurs intentions.
Source
Canoë.ca, AFP, 12 mai 2005
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