jeudi 7 avril 2016

Les militaires US qui refusaient de couvrir Daesh ont été renvoyés


On savait que 50 analystes du CentCom s’étaient plaints que leurs rapports avaient été altérés par leurs supérieurs de sorte à faire croire que les jihadistes n’étaient pas dangereux et qu’ils allaient renverser la République arabe syrienne. Deux enquêtes sont actuellement en cours à ce sujet, l’une interne des armées, l’autre externe du Congrès.

Selon The Guardian, le responsable des analyses, le général Steven Grove, et son adjoint, Gregory Ryckman, auraient fait régner la terreur parmi leur personnel.

Selon The Daily Beast, le chef des analystes pour l’Irak, Gregory Hooker, aurait été muté au Royaume-uni, le colonel William Rizzio aurait été sanctionné et le chef des analystes pour la Syrie, aurait été renvoyé. M. Hooker a par ailleurs rédigé un rapport en 2005, pour le compte du WINEP-AIPAC, mettant en cause l’absence de réflexion préalable à l’occupation de l’Irak, ce qui l’avait placé au centre d’une autre polémique.

Selon le directeur national du Renseignement, James Clapper, le général Grove aurait reçu des instructions pour agir ainsi qu’il l’a fait. Ses déclarations devant la Commission sénatoriale des Armées, le 29 septembre 2015, laissent à penser que ces instructions venaient de la Maison-Blanche, sans que l’on sache de qui précisément, ni s’il agissait ou non au nom du président.

Le commandant du CentCom, le général Lloyd J. Austin III avait été nommé en raison de sa loyauté au président Obama.

Le général Steven Grove, qui est toujours en poste, devrait être remplacé par le général Mark R. Quantock.

Cette affaire a été rendue publique après la démission du directeur de la Defense Intelligence Agency, le général Michael T. Flynn, le 7 août 2014. Il avait tenté, en vain, de persuader la Maison-Blanche de ne pas soutenir Daesh.

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