On savait que 50 analystes du
CentCom s’étaient plaints que leurs rapports avaient été altérés
par leurs supérieurs de sorte à faire croire que les jihadistes
n’étaient pas dangereux et qu’ils allaient renverser la
République arabe syrienne. Deux enquêtes sont actuellement en cours
à ce sujet, l’une interne des armées, l’autre externe du
Congrès.
Selon The Guardian, le
responsable des analyses, le général Steven Grove, et son adjoint,
Gregory Ryckman, auraient fait régner la terreur parmi leur
personnel.
Selon The Daily Beast, le chef
des analystes pour l’Irak, Gregory Hooker, aurait été muté au
Royaume-uni, le colonel William Rizzio aurait été sanctionné et le
chef des analystes pour la Syrie, aurait été renvoyé. M. Hooker a
par ailleurs rédigé un rapport en 2005, pour le compte du
WINEP-AIPAC, mettant en cause l’absence de réflexion préalable à
l’occupation de l’Irak, ce qui l’avait placé au centre d’une
autre polémique.
Selon le directeur national du
Renseignement, James Clapper, le général Grove aurait reçu des
instructions pour agir ainsi qu’il l’a fait. Ses déclarations
devant la Commission sénatoriale des Armées, le 29 septembre 2015,
laissent à penser que ces instructions venaient de la
Maison-Blanche, sans que l’on sache de qui précisément, ni s’il
agissait ou non au nom du président.
Le commandant du CentCom, le
général Lloyd J. Austin III avait été nommé en raison de sa
loyauté au président Obama.
Le général Steven Grove, qui
est toujours en poste, devrait être remplacé par le général Mark
R. Quantock.
Cette affaire a été rendue
publique après la démission du directeur de la Defense Intelligence
Agency, le général Michael T. Flynn, le 7 août 2014. Il avait
tenté, en vain, de persuader la Maison-Blanche de ne pas soutenir
Daesh.
Source
http://www.voltairenet.org/article191107.html,
7 avril 2016
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