dimanche 8 février 2015

Un livre d’oracles vieux de 1500 ans traduit


Un chercheur américain a réussi à déchiffrer un texte datant d’environ 1500 ans et écrit en langue copte. Ce recueil d’oracles, intitulé « Evangile des destinées de Marie », aurait été utilisé à des fins de divination.

Le 3 février 2015, le journal en ligne LiveScience annonçait qu’un professeur de religion travaillant pour l’Université de Princeton (aux Etats-Unis) avait découvert, après un long et fastidieux travail, la signification exacte de ce petit ouvrage mesurant sept centimètres sur six. Anne-Marie Luijendijk, la traductrice, précise que le livre contenait 37 oracles très exactement :

« Lorsque j'ai commencé à déchiffrer le manuscrit et que j'ai rencontré le mot "évangile" au début du texte, je m'attendais à lire des faits au sujet de la vie et de la mort de Jésus, comme dans les évangiles canoniques. »

Au final, il s’est avéré que Jésus n’apparaissait que très peu dans cette série d’oracles qui appartient dorénavant au Musée Sackler de l’Université de Harvard. Dans les temps anciens, l’ouvrage était utilisé par des personnes en détresse se questionnant sur leur avenir.

Ainsi, chaque personne souhaitant obtenir une réponse  à une de ses questions ouvrait une page au hasard en sélectionnant l’un des oracles. Une fois cela fait, le devin interprétait le récit.

Certains des passages ont été rendus publics. Le septième oracle du livre dit :

« Ô humain, tu sais que tu as fait du mieux que tu le pouvais. Tu n'as gagné rien d'autre que la perte, le conflit et la guerre. Mais si tu as un peu de patience, ta situation connaîtra la réussite à travers le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. »

L’oracle 34 révèle :

« Va de l'avant, immédiatement. C'est une chose de Dieu. Tu sais que tu souffres beaucoup depuis de nombreux jours. Mais cela ne doit pas t'importer, parce que tu es au havre de la victoire. »

Le fait que l’ouvrage contienne le mot « évangile » a beaucoup intrigué. Mais pour la chercheuse, ce terme est à entendre sous le sens de « bonnes nouvelles ». Elle s’explique :

« Le fait que ce livre est appelé ainsi est très signifiant. Pour moi, cela indique que cela a un rapport avec la façon dont les gens le consultaient, et le voyaient peut-être comme une source de bonnes nouvelles. Personne ne veut entendre de mauvaises nouvelles lorsqu'il s'agit de connaître son avenir. »

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