mercredi 25 février 2015

Un village du Kazakhstan victime d’un étrange mal


Depuis 2010, le village de Kalachi (au Kazakhstan) connaît un phénomène très étrange : les 600 habitants de cette bourgade sont victimes de brutales et soudaines pertes de connaissances qui peuvent durer de 2 à 6 jours !

Ce phénomène, dont l’origine est encore mystérieuse, s’est accru depuis mars 2013 nous apprend le Siberian Times qui couvre depuis des années cette affaire. Marina Felk, une agricultrice de 50 ans s’est endormie durant deux jours et deux nuits :

« J’étais en train de traire mes vaches comme d’habitude, tôt le matin, et je me suis endormie. Je ne me rappelle de rien. Quand je suis revenue à moi, j’étais dans une chambre d’hôpital et des infirmières me souriaient. Elles m’ont dit : “Bienvenue Belle au bois dormant, tu te réveilles enfin” ».

Alexey Gom, âgé de 30 ans, n’habite pas au village mais s’y était rendu le week-end pour rendre visite à sa belle-mère :

« Le matin, j’ai allumé mon ordinateur portable, ouvert des documents que je voulais lire, et c’est tout. C’est comme si quelqu’un avait appuyé sur l’interrupteur pour m’éteindre. Je me suis réveillé à l’hôpital, ma femme et ma belle-mère à mon chevet. On n’a rien trouvé d’anormal dans mes examens. J’ai dormi plus de trente heures. »

A chaque fois, les victimes de ce mal sont sujettes à des hallucinations. Vera Kolesnichenko, 31 ans, a décidé de quitter le village après que sa fille âgée de 4 ans et prénommée Margarita ait connu un de ces épisodes :

« Elle me regardait en pleurant : “Maman, tu as trois yeux !”, et puis elle regardait par-dessus mon épaule et disait : “Il y a quelque chose qui rampe sur le radiateur”. »

Pour résoudre cette énigme, plusieurs scientifiques se sont rendus sur place afin d’y procéder à des tests bactériologiques ainsi qu’à l’étude du sol, de l’eau, de l’air, de sang et de tissus en vain.

Autrefois, à l’époque soviétique, cette zone abritait une importante mine d’uranium. La ville fut ensuite laissée à l’abandon avant de reprendre vie petit à petit. C’est la raison pour laquelle le professeur Leonid Rikhanov, travaillant à l’Université de Tomsk (en Russie) pense que l’origine de ce trouble vient du radon :

« Nous avons étudié des échantillons envoyés par des habitants de Kalachi. Il n’y a pas d’effet radioactif, mais une simple réaction chimique. En d’autres termes, les troubles sont causés par l’évaporation du gaz contenu dans la mine. »

L’anesthésiste Kabdrashit Almagambetov est loin de partager cette hypothèse :

« Quand on utilise des gaz proches du radon sur des patients, ils se réveillent au maximum une heure après l’opération. Là, on est face à des gens qui dorment entre deux et six jours. Quelle est donc la concentration de ce gaz ? Et pourquoi, tandis que quelqu’un s’endort, une autre personne qui partage le même toit n’est-elle pas affectée ? » 

Sergei Lukashenko, le directeur du Centre national de sécurité nucléaire, rejette également catégoriquement  cette théorie :

« Cela n’a rien à voir avec le radon. La seule chose suspecte que nous pouvons signaler, ce sont les concentrations en monoxyde de carbone. Mais sans certitude qu’il s’agisse du facteur principal. »

Que se passe-t-il donc dans ce village ? Nul ne le sait …

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