lundi 2 février 2015

Les terroristes et la poubelle nucléaire française


On a beau discuter du potentiel nucléaire de la Russie, on ne parle jamais de ce qui en advient en France. Or la France compte un cycle de production annuel d’uranium enrichi qui peut se chiffrer à plus de 2.500 tonnes ce qui est peu de chose par rapport de l’ex-URSS dans son intégrité (plus de 13.500 t) ou du Canada (8.900 t).

Même le Canada avec ses quelques 8.900 t ou l’Australie sans parler des Etats-Unis (3.500 t) en font plus. N’empêche que plus de 80% d’électricité produite par EDF est d’origine nucléaire ce qui équivaut quand même pas seulement à la présence des centrales requérant un périmètre de sécurité mais aussi à la création des centres de traitement et de stockage.

A titre général, l’uranium est importé en Hexagone de l’Afrique du Sud, de la Namibie, du Niger et du Gabon aussi bien que du Canada. Il est également à noter que la Bretagne, elle aussi, est riche en gisements d’uranium à ne citer que les sites de Pontivy, ou ceux de Commanderie, Chardon ou Escarpière. Un potentiel uranifère a été également découvert dans le Massif Central avec, pour centre, Cerilly ou Saint Pierre du Cantal. La Haute Provence aligne sa mine de Lodève. On voit bien qu’à la différence de la grande Russie continentale qui n’en possède que très peu sur une superficie astronomique, la petite France est un concentré de mines, gisements, centres, centrales, lieux de stockage et de recyclage d’uranium, etc. Eton encore omis de citer Pierrelatte, Eurodif, Romans ou Marcoule où le combustible est recyclé après son extraction. Le tout épars sur un territoire grand d’un millier de kilomètres allant du Nord vers le Sud ou quelques 700 kilomètres sur l’axe Est-Ouest criblé de ces centres et lieux de stockage ou traitement ! Eton n’a pas encore cité les villes pourvues de centrales nucléaires civiles : Paluel, Penly, Dampierre, Tricastin, Golfech, Chinon ou Cruas Meysse.

Alors la question qui apparaît comme plausible, à nos yeux : que fait la France pour assurer la sécurité de ses sites ? La Russie a plein droit de le demander au nom de la sûreté nucléaire à l’échelle internationale, car la sécurité nucléaire de la France peut se trouver menacée par les éléments destructeurs que sont les terroristes capables de mener une guerre subversive sur le sol français. La contamination, quant à elle, ne reconnaît pas les frontières entre les Etats le Tchernobyl nous l’ayant appris à nos dépens respectifs.

Il est tout de même à noter qu’hormis le cycle de vie, l’uranium compte également le cycle de stockage à durée indéterminée, car il reste nuisible sur une période de plusieurs centaines d’années. Or personne ne saura vous dire sur la place publique comment la France traite ses déchets nucléaires. Beaucoup de choses ont filtré sur le compte de la Russie qui, dans le Nord, garde ses produits nucléaires à faible radioactivité même en état liquide et parfois à ciel ouvert comme c’est le cas de la rivière Tetcha transformée en centre de stockage. A ceux qui peuvent arguer sur le danger évident que cela représente, on serait en mesure de répondre que ce péril est pondéré par l’immense étendue territoriale qui sépare les zones de ces bunkers et centres de traitement des lieux habités. Il y a aussi un programme d’assainissement du sol lancé par la Russie et le Kazakhstan à partir de 1989, année du dernier essai nucléaire souterrain dans la région de Semipalatinsk. Mais sur une période longue de plusieurs dizaines d’années, aucune information crédible ne nous fut donnée sur les centres de stockage français. Cependant cet état des choses expose terriblement la population de la France et ses voisins.

Selon certaines données qui ont tout de même percé à jour, il y aurait eu plusieurs coups d’essai de stockage par immersion dans l’Atlantique le long de la façade océanique de la France qui se seraient avérés inefficaces la pression aquatique détruisant les couches de métal par corrosion accélérée en dégageant une forte radioactivité. Les Américains sont passés par le même stade d’expériences dans le fossé de Marianne. Selon d’autres sources, les Français auraient des centres de stockage à La Hague et à Soulaines-Dhuys, dans l’Aube où l’iode non radioactif serait distribué gratuitement à la population locale pour neutraliser le danger de contamination radioactive en provenance du sol.

Autre problème majeur pour les autochtones qui sont à court de toute information pratique est l’état des lieux d’essai des bombes A ou à hydrogène. L’atoll de Mururoa aurait son rez-de-chaussée en gruyère ce qui nous expose au risque d’un dégagement massif de radioactivité de façon spontanée avec contamination des eaux du Pacifique. Le Fukushima nous a appris à nous méfier de ces désastres, mais même le nombre des explosions opérées par la France dans ce site serait classé top secret. Ainsi on sait sciemment que le Kazakhstan fut le théâtre de 456 essais nucléaires étalés sur une période de 1949 jusqu’à 1989. Mais qu’en est-il de Mururoa ? Mystère !

A nos yeux, deux problèmes seraient de mise : la défense d’un territoire fragile et exposé au danger du terrorisme international où n’importe quel site militaire ou civil représente un danger de mort pour toute l’Europe, et en deuxième lieu, une information complète sur le danger que représentent les sites de stockage pour les citoyens français. A l’heure où la Russie, les Etats-Unis et d’autres grands Etats dévoilent ses mystères, la France devrait à son tour sortir de l’ombre.

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