On a beau
discuter du potentiel nucléaire de la Russie, on ne parle jamais de ce qui en
advient en France. Or la France compte un cycle de production annuel d’uranium
enrichi qui peut se chiffrer à plus de 2.500 tonnes ce qui est peu de chose par
rapport de l’ex-URSS dans son intégrité (plus de 13.500 t) ou du Canada (8.900
t).
Même le Canada
avec ses quelques 8.900 t ou l’Australie sans parler des Etats-Unis (3.500 t)
en font plus. N’empêche que plus de 80% d’électricité produite par EDF est
d’origine nucléaire ce qui équivaut quand même pas seulement à la présence des
centrales requérant un périmètre de sécurité mais aussi à la création des
centres de traitement et de stockage.
A titre
général, l’uranium est importé en Hexagone de l’Afrique du Sud, de la Namibie,
du Niger et du Gabon aussi bien que du Canada. Il est également à noter que la
Bretagne, elle aussi, est riche en gisements d’uranium à ne citer que les sites
de Pontivy, ou ceux de Commanderie, Chardon ou Escarpière. Un potentiel
uranifère a été également découvert dans le Massif Central avec, pour centre,
Cerilly ou Saint Pierre du Cantal. La Haute Provence aligne sa mine de Lodève.
On voit bien qu’à la différence de la grande Russie continentale qui n’en
possède que très peu sur une superficie astronomique, la petite France est un
concentré de mines, gisements, centres, centrales, lieux de stockage et de
recyclage d’uranium, etc. Eton encore omis de citer Pierrelatte, Eurodif,
Romans ou Marcoule où le combustible est recyclé après son extraction. Le tout
épars sur un territoire grand d’un millier de kilomètres allant du Nord vers le
Sud ou quelques 700 kilomètres sur l’axe Est-Ouest criblé de ces centres et
lieux de stockage ou traitement ! Eton n’a pas encore cité les villes pourvues
de centrales nucléaires civiles : Paluel, Penly, Dampierre, Tricastin, Golfech,
Chinon ou Cruas Meysse.
Alors la
question qui apparaît comme plausible, à nos yeux : que fait la France pour
assurer la sécurité de ses sites ? La Russie a plein droit de le demander au
nom de la sûreté nucléaire à l’échelle internationale, car la sécurité
nucléaire de la France peut se trouver menacée par les éléments destructeurs
que sont les terroristes capables de mener une guerre subversive sur le sol
français. La contamination, quant à elle, ne reconnaît pas les frontières entre
les Etats le Tchernobyl nous l’ayant appris à nos dépens respectifs.
Il est tout de
même à noter qu’hormis le cycle de vie, l’uranium compte également le cycle de
stockage à durée indéterminée, car il reste nuisible sur une période de
plusieurs centaines d’années. Or personne ne saura vous dire sur la place
publique comment la France traite ses déchets nucléaires. Beaucoup de choses
ont filtré sur le compte de la Russie qui, dans le Nord, garde ses produits
nucléaires à faible radioactivité même en état liquide et parfois à ciel ouvert
comme c’est le cas de la rivière Tetcha transformée en centre de stockage. A
ceux qui peuvent arguer sur le danger évident que cela représente, on serait en
mesure de répondre que ce péril est pondéré par l’immense étendue territoriale
qui sépare les zones de ces bunkers et centres de traitement des lieux habités.
Il y a aussi un programme d’assainissement du sol lancé par la Russie et le
Kazakhstan à partir de 1989, année du dernier essai nucléaire souterrain dans
la région de Semipalatinsk. Mais sur une période longue de plusieurs dizaines
d’années, aucune information crédible ne nous fut donnée sur les centres de
stockage français. Cependant cet état des choses expose terriblement la
population de la France et ses voisins.
Selon
certaines données qui ont tout de même percé à jour, il y aurait eu plusieurs
coups d’essai de stockage par immersion dans l’Atlantique le long de la façade
océanique de la France qui se seraient avérés inefficaces la pression aquatique
détruisant les couches de métal par corrosion accélérée en dégageant une forte
radioactivité. Les Américains sont passés par le même stade d’expériences dans
le fossé de Marianne. Selon d’autres sources, les Français auraient des centres
de stockage à La Hague et à Soulaines-Dhuys, dans l’Aube où l’iode non
radioactif serait distribué gratuitement à la population locale pour
neutraliser le danger de contamination radioactive en provenance du sol.
Autre problème
majeur pour les autochtones qui sont à court de toute information pratique est
l’état des lieux d’essai des bombes A ou à hydrogène. L’atoll de Mururoa aurait
son rez-de-chaussée en gruyère ce qui nous expose au risque d’un dégagement
massif de radioactivité de façon spontanée avec contamination des eaux du
Pacifique. Le Fukushima nous a appris à nous méfier de ces désastres, mais même
le nombre des explosions opérées par la France dans ce site serait classé top
secret. Ainsi on sait sciemment que le Kazakhstan fut le théâtre de 456 essais
nucléaires étalés sur une période de 1949 jusqu’à 1989. Mais qu’en est-il de
Mururoa ? Mystère !
A nos yeux,
deux problèmes seraient de mise : la défense d’un territoire fragile et exposé
au danger du terrorisme international où n’importe quel site militaire ou civil
représente un danger de mort pour toute l’Europe, et en deuxième lieu, une
information complète sur le danger que représentent les sites de stockage pour
les citoyens français. A l’heure où la Russie, les Etats-Unis et d’autres
grands Etats dévoilent ses mystères, la France devrait à son tour sortir de
l’ombre.
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