Des
spécialistes de l’armée britannique vont, dans quelques mois, envahir le plus
gros site de réseau social dans le
but avoué de manipuler et de contrôler l’information. L’annonce de cette « guerre numérique » a de quoi inquiéter
l’avenir et la philosophie même d’Internet.
L’objectif du Royaume-Uni
est d’envoyer 1500 soldats appartenant à la 77ème brigade (nouvellement créée
pour l’occasion) en ligne sur Facebook, qui compte à ce jour plus d’un
milliard d’utilisateur, pour tenter d’influencer
les opinions des internautes du monde entier. Cette guerre, qualifiée de « non-mortelle », pourrait soutenir
ou influer sur les conflits et même, pourquoi pas, modifier les élections en
cours ou à venir. Un porte-parole de l’armée explique :
« La
77e Brigade est en train d'être créée pour rassembler un ensemble d'aptitudes
existantes et en développement, essentielles pour relever les défis des
conflits et guerres modernes. Les
actions des autres dans un champ de bataille moderne peuvent être attribuées à
des manières qui ne sont pas nécessairement violentes. »
Il s’agit donc
d’une nouvelle forme de guerre
psychologique, dont certains apparentent à une propagande aux effets
insoupçonnables.
Ce n’est pas
la première fois que de telles méthodes sont utilisées. Ainsi, les forces de
défense Israéliennes les mettent à profit depuis 2008 – 2009 et le conflit qui
se déroulait alors dans la Bande de Gaza. Ils sont donc considérés comme étant des
pionniers dans ce genre d’attaque :
« Cela nous permet de nous engager avec un
public que nous n'aurions pas pu atteindre autrement ».
Seulement, les
Israéliens sont d’ores et déjà présents sur Twitter, Facebook, Youtube et
Instagram et, ce, dans plusieurs langues.
La brigade
britannique a embauché des soldats qualifiés provenant de diverses unités du
pays. Ces soldats seront familiarisés avec le journalisme et devront avoir une
connaissance accrue des médias sociaux. C’est au mois d’avril 2015, que ces
soldats entreront officiellement en action.
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