Dans
le département de la Somme, plusieurs étudiants s'amusent, depuis
quelques mois, à s'hypnotiser entre eux. La gendarmerie,
inquiète de cette nouvelle mode qui peut s'avérer dangereuse, a
décidé de réagir.
Tout
a commencé le vendredi 4 décembre 2015, quand une jeune fille est
subitement tombée dans la rue à Corbie. Elle était profondément
endormie. Les pompiers, arrivés sur place, n'ont pas réussi à la
réveiller. Ses camarades, présents à ce moment-là, ont précisé
aux médecins qu'elle était plongée sous hypnose. En effet, la
victime sombrait dans le sommeil à chaque fois qu'elle entendait les
mots « dormir » ou « s'endormir »
ou encore un claquement de doigt.
Un
gendarme, interrogé par le Courrier
Picard, explique :
« C’est
redoutable, les pompiers ont pu s’en rendre compte. Alors qu’elle
retrouvait ses esprits, un pompier a claqué des doigts pour la tenir
éveillée, ce qui a provoqué son endormissement immédiat. »
Transportée
au centre hospitalier d'Amiens Sud, elle a fini par se réveiller et
le personnel médical a pratiqué des examens qui n'ont rien révélé
d'anormal.
Depuis
septembre 2015, de plus en plus de jeunes s'adonnent à ce « jeu »
dans le lycée Lamarck d’Albert. Un élève de 1ère, qui pratique
l'hypnose, aurait partagé son talent avec deux de ses amis. Une
fille âgée de 17 ans témoigne :
« C’est
impressionnant, je ne sais pas comment il fait, mais il est capable
de faire tomber les gens comme des mouches. Quand on est une fille,
ce n’est vraiment pas rassurant. »
Un
autre, inquiet, raconte :
« Au
début c’était marrant, là, ça commence vraiment à devenir
lourd, perso, je fais tout pour les éviter. »
Le
proviseur de l'établissement a indiqué que ces cas d'hypnose ne se
déroulent pas au sein de son lycée, mais en dehors, ce qui fait
qu'il est impuissant pour arrêter cela.
Cette
mode serait également pratiquée à Beauvais, au lycée des
Jacobins.
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