dimanche 4 août 2019

L’histoire du mystérieux singe humanoïde d’Afrique


Selon les indigènes, la jungle africaine était habitée pendant des siècles par de mystérieux grands hommes ressemblant à des singes. Ils étaient extrêmement puissants et intelligents, mais ont rarement été observés.

Cette description ressemble beaucoup à des cryptides tel que le Bigfoot, mais la différence est, que dans ce cas, nous parlons du gorille. Ces créatures ont été décrites pour la première fois au milieu du XIXe siècle par l'explorateur français Paul du Chaillu, l'un des premiers étrangers à avoir pris contact avec les pygmées du Gabon et du Cameroun, et le premier Européen à « découvrir » le gorille. En outre, il est possible qu’il ait également découvert un type tout à fait nouveau de grand singe qui reste insaisissable et inconnu, et qui fait l’objet de nombreuses discussions à ce jour.

Parmi les primates que Paul du Chaillu a étudiés au cours de ses excursions, y compris le gorille et le chimpanzé, il a également mentionné une créature qu'il a appelée le Koolakamba, du nom de son cri distinctif. Selon les locaux, cette créature méconnue émettrait un cri sonnant comme « Kooloo ». L’explorateur a expliqué qu’il s’agissait d’un animal distinct des autres primates connus. La description physique du Koolakamba est semblable à celle des autres grands singes, mais avec suffisamment de différences pour que cela demeure intrigant. Selon Du Chaillu, il ressemblait vaguement à un chimpanzé, mais avec une plus grande capacité crânienne, des oreilles plus grandes et plus prononcées, un visage plat et humain, des dents inférieures et supérieures parfaitement droites, une corpulence imposante et des jambes ainsi qu’une région pelvienne lui permettant d’avoir la posture et la démarche d’un bipède. En effet, il a été dit que cette créature préférait marcher sur deux jambes.

En plus de ses descriptions physiques méticuleuses, Du Chaillu a également inclus dans ses carnets de voyage de nombreuses illustrations et récits des indigènes de la région dans lesquels la créature était évoquée. Le Koolakamba était bien connu parmi les habitants. Il existe également des notes décrivant le comportement du Koolakamba, qui diffère de celui des autres grands singes de la région. Ces créatures seraient solitaires et ne se déplaçaient pas en groupe.

L'une des théories principales est que le Koolakamba aurait pu être une sorte d'hybride entre un gorille et un chimpanzé. Le chercheur Koppenfelds appuya cette opinion en 1881, lorsqu'il écrivit qu'il était convaincu que le Koolakamba était un hybride entre les deux et qu'il était également convaincu qu'il s'agissait d'une créature bien réelle. Koppenfelds écrivait :

« Je crois qu'il est prouvé qu'il existe des croisements entre le gorille mâle Troglodytes et la femelle Troglodytes du Niger, mais pour des raisons faciles à comprendre, il n'y en a pas dans la direction opposée. J'ai en ma possession une preuve positive de cela. Cela règle toutes les questions concernant le gorille, le chimpanzé, le Kooloo Kamba, etc. »

Seulement, il existe beaucoup d'autres théories mettant à mal les explications de ce chercheur. La première est que la description de Du Chaillu n’est rien de plus qu’un spécimen unique d’une espèce de singe connue, peut-être un individu présentant des caractéristiques étranges mais restant dans les limites de la morphologie de cette espèce. De tels exemples sont connus. Le célèbre chimpanzé Oliver est un singe qui était souvent présenté dans des spectacles. Il se démarquait par son apparence humaine. Il préférait marcher sur deux jambes. Son apparence et son comportement étranges étaient tels qu'il a longtemps été spéculé qu'il était un « humanzee », c'est-à-dire un hybride théorique entre humains et chimpanzés. Pourtant, une analyse de l'ADN effectuée après le décès d'Oliver en 2012 a permis de déterminer qu'il était un chimpanzé à 100 %. Il est possible que le Koolakamba décrit par Du Chaillu soit un individu tout aussi unique ou bizarre, mais le fait qu’il ait été très clair sur le fait qu’il s’agissait d’une espèce connue de la population depuis des générations ne semble pas correspondre à cette idée.

Du Chaillu avait peut-être raison et il s’agissait peut-être d’une véritable nouvelle espèce ou sous-espèce de grands singes telle que le chimpanzé ou même le gorille. Dans les années 1960, le célèbre primatologue Osman Hill a mené une vaste étude sur les chimpanzés pour le compte de la Holloman AFB, qui est connu aujourd'hui sous le nom de Fondation Coulston. Hill a rapporté qu'il avait effectivement observé des spécimens de ce qu'il croyait être le Koolakamba dans sa propre colonie de chimpanzés. Cependant, nombre de ses observations différaient des descriptions fournies par Du Chaillu, telles que la taille des oreilles et la planéité du museau, ce qui rendait difficile de savoir si les deux hommes décrivaient réellement la même chose. Une analyse moléculaire dans les années 1980 a révélé que les animaux que Hill avait désignés comme étant des Koolakamba ressemblaient en réalité, comme Oliver, à des chimpanzés normaux, bien que ce test en étaient encore à ses balbutiements au moment où il a été fait. Il y avait aussi un spécimen d'aspect très étrange qui avait été photographié par Hill. Hélas, cet animal n’a été pu être analysé scientifiquement car il était mort quelques années auparavant, et comme il a disparu depuis longtemps, nous ne saurons jamais s'il s'agissait ou non d'un de ces mystérieux Koolakamba.

D'autres chimpanzés de la colonie présentaient des caractéristiques typiques du Koolakamba et auraient peut-être été des descendants de ces créatures, mais cela n'a jamais été confirmé. Néanmoins, Hill était convaincu que le Koolakamba était réel et que les créatures dont Du Chaillu avait parlé étaient une nouvelle sous-espèce de chimpanzés.

Au cours des dernières années, un autre spécimen possible du légendaire Koolakamba a fait surface avec des photographies prises en 1996 d'un chimpanzé extrêmement inhabituel au zoo de Yaoundé, au Cameroun. La photo montre un singe étrange avec un visage large, une mâchoire carrée ciselée, un crâne plus gros qu’un chimpanzé mais plus petit qu’un gorille, et des yeux jaunes très humains et très perçants. Ce n'est évidemment pas un chimpanzé ou un gorille normal, mais semble plutôt être un mélange entre les deux. Lorsque les photographies ont été publiées, les primatologues se sont posés bon nombre de questions et ont évoqué la possibilité qu'il s'agissait d'un Koolakamba. La photo largement diffusée a été publiée dans le numéro de novembre 1996 du bulletin d’information de la IPPL (Internal Primate Protection League), ainsi que dans The Fortean Times, générant des débats sans fin. Malheureusement, il semble que personne n'ait jamais effectué de test ADN sur ce spécimen unique et qu'il est maintenant décédé. Nous n'avons donc que des photos de ce singe à l'air étrange. Quel était le mystérieux singe du zoo de Yaoundé ?

À l'heure actuelle, le débat se poursuit sur ce que pourrait être le Koolakamba. S'agit-il d'une sorte de singe hybride, d'individus anormaux d'une espèce connue, ou s'agit-il d'une nouvelle espèce ou d'une sous-espèce de grands singes ? Dans l’état actuel des choses, aucun spécimen confirmé n’a pu être étudié. Jusqu’à ce qu’une analyse ADN fiable soit effectuée sur un ou plusieurs Koolakamba, nous n’aurons probablement jamais de réponses à toutes ces interrogations et cela restera un mystère.

Photo : Oliver le chimpanzé

Source
https://mysteriousuniverse.org/2019/07/the-mysterious-lost-ape-of-africa/, 03 août 2019

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