samedi 11 juin 2011

Croyances Aborigènes



Les populations de l'Australie se réfèrent à des religions traditionnelles structurées autour du chamanisme animiste, du totémisme, du fétichisme et du culte des ancêtres selon les tribus concernées, ces communautés partageaient la même croyance entre eux mais leur grande répartition géographique entraîna une diversité religieuse. Les croyances découlent de la simplicité du mode de vie spirituelle et immatérielle des Aborigènes. 

Les Aborigènes, qui peuplèrent ensuite l'Océanie, furent influencés par des civilisations du nord plus avancées dans leur mythologie ainsi que dans leur adaptation à l'environnement hostile australien. 

Selon leur religion, le monde est peuplé d'un nombre infini de dieux sollicités par des rites magiques complexes comprenant des chants, des danses, des jeux, des sacrifices et le chamanisme. Les Australiens sont donc polythéistes et accordent à toute la nature, la faune et la flore un caractère sacré. 

Le temps du rêve est l'univers mythique qui vit surgirent les ancêtres, ces derniers façonnèrent le monde tel que nous le connaissons. Les rites et les songes permettent aux habitants de voyager hors de leur corps pour aller à la rencontre des ancêtres du Temps du rêve. Ces rites permettent aux Aborigènes d'établir une relation spirituelle avec la nature et les astres, ils revêtent le caractère sacré des anciens du Temps du rêve. Chaque homme est lié aux sites sacrés de sa région car ses ancêtres sont présents dans ces lieux. L'être humain a donc le devoir et l'obligation de préserver les rituels afin de maintenir l'ordre et l'équilibre crée par ses ancêtres. Ce Temps du rêve est aussi nommé Alcheringa ou Mura-Mura. Les personnages mis en évidence dans le Temps du rêve se réfèrent à des entités liées à la pluie et ses perturbations représentées par l'éclair, le tonnerre, les nuages mais aussi aux animaux qui y sont associés comme les grenouilles. 

Quand un homme meurt, son âme peut se retrouver dans le site totémique, soit le Temps du rêve soit dans le Chirunga (pierre ou objet gravé et peint représentant les ancêtres). 

L'origine de l'homme diffère selon les tribus australiennes, les Wondjina au nord-ouest et les Mamandabari du nord affirment que les premiers hommes surgirent du sol de la terre tandis que les aborigènes du sud-est et du nord-ouest décrivent dans leur culture le héros du ciel qui façonna l'univers ainsi que l'homme. Les populations plus à l'intérieur des terres considèrent que les hommes sont issus d'ancêtres sortis eux-mêmes de la terre. 

Dans les croyances, le mythe de la création délègue à la lune et au soleil les rôles primordiaux, ils sont associés à des animaux. Généralement, l'aigle, la corneille et la chauve-souris sont assimilés au commencement. La chauve-souris ou la lune inventèrent le sexe de la femme et donc le principe créateur. Ce sexe a été découvert par castration, renforçant par cette occasion l'élément masculin. 

Un animal est commun aux légendes des différentes tribus : le serpent arc-en-ciel. Cet animal apporta la fertilité à la terre après avoir façonné les formes du paysage. Il peut également punir par des inondations et des épidémies les tribus qui enfreignent les tabous. 

Le serpent arc-en-ciel cède son rôle à la Grande Mère en tant qu'être premier dans les territoires du nord de l'Australie. Elle créa la terre, la faune, la flore et les hommes. Grande Mère de l'Australie occidentale était une vieille femme avalant puis régurgitant les hommes. Cette sorte de mythe de Grande mère se retrouve dans d'autres tribus. Les filles de l'aînée des des 2 Djanggawul appelées Wawalag se rendirent à un point d'eau où elles énervèrent le serpent arc-en-ciel Yurlunggur. Ce dernier les goba pour ensuite les revomir sous l'aspect de fourmis vertes, chaque régurgitation correspondait à la cérémonie d'un rituel. 

Dans le nord-est, ses deux sœurs Djanggawul du Temps des rêves atteignirent la Place du Soleil après avoir quittées le pays des morts. Elles fairent surgir l'eau, les plantes, les animaux du sol en plantant leur bâton sacré nommé rangea. Les deux sœurs apprirent ensuite aux hommes les cérémonies des rituels qu'elles contenaient dans leur sac. Les hommes 
leur volèrent les objets sacrés et mutilèrent leur sexe pour en faire des femmes.

Source
Diablus.com
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