En
1837, une servante prénommée Maud a été assassinée à l'Auberge
Willow Place Inn située à Hudson. Son crime ? Avoir écouté une
conversation qu'elle ne devait pas entendre concernant la Rébellion
des Patriotes, un conflit colonial du Bas-Canada contre le pouvoir
britannique.
Le
Willow Inn fait l'objet de nombreuses histoires de fantômes, selon
Dan Ducheneaux, le fondateur de Ghost Hunters of Ottawa for
Scientific Truth. Son organisation, composée d'amateurs qui
adoptent une approche scientifique de la chasse aux fantômes, mènera
une enquête paranormale dans ces lieux les soirs du 28 et 29 juillet
2017.
L'histoire
la plus célèbre concerne l'assassinat de Maud. Une jeune femme dont
l'existence même est contestée.
Ducheneaux
raconte :
« À
ce stade, nous ne savons pas si un meurtre y a effectivement eu lieu.
En fait, il n'existe aucun document historique prouvant cela. Nous ne
savons pas non plus si le nom de la jeune fille était
réellement Maud. »
Selon
la Société Historique d'Hudson, François-Xavier Desjardins tenait
un magasin générale non loin de l'auberge au moment du meurtre
supposé de Maud. Desjardins était un patriote connu, nous apprend
Ducheneaux, et le Willow Inn est rapidement devenu un lieu de
rencontre privilégié pour les patriotes de la région sous la
direction de Desjardins.
L'histoire
dit que Maud écoutait une réunion entre plusieurs patriotes dans
cette auberge. D'après les historiens, la jeune femme a été
assassinée et enterrée dans le sous-sol de l'auberge.
« C'est
une histoire très intéressante. Il y a tellement de faits
contradictoires. »
Depuis
ce drame, le bâtiment se hanté :
« Les
patrons de l'auberge ont signalé avoir entendu quelqu'un
chanter dans les couloirs et même vu des
apparitions. »
Patricia
Wenzel a acheté le Willow Inn avec son mari, David Ades, en janvier
2017. Ils venaient à l'auberge pendant 30 ans et ont même vécu
leurs premiers rendez-vous amoureux. Après quelques travaux de
rénovations, le Willow devrait rouvrir ses portes d'ici septembre.
Wenzel poursuit :
« Les
histoires de fantômes continuent de nous
parvenir. Il y a vraiment beaucoup
d'histoires, pas seulement une ou deux. »
Bien
qu'elle ne sait pas vraiment quel crédit accorder sur toutes ces
légendes, elle avoue être intriguée par la demande de ces
chasseurs de fantômes de mener une enquête.
« Même
s'ils ne trouvent rien, c'est juste l'aura autour de toute cette
idée qu'il y a un fantôme. »
Mme.
Wenzel avoue avoir fait ses propres recherches et a trouvé beaucoup
d'informations bien documentées sur l'histoire de cette auberge.
Au
moins sept membres de cette association viendront enquêter à
l'auberge les 28 et 29 juillet et dormiront dans les chambres. Le
groupe utilise des équipements tels que des caméras infrarouges et
des détecteurs de champ électromagnétique dans leurs recherches.
Ducheneaux explique :
« Nous
sommes extrêmement sceptiques, très critiques : nous examinons nos
images méticuleusement pour déterminer si les
images que nous prenons sont bien réelles. »
Lorsque
les membres du groupe trouvent quelque chose qu'ils ne peuvent pas
expliquer, ils envoient leurs preuves à un expert universitaire qui
peut les éclairer sur ce sujet.
Photo :
PETER MCCABE / MONTREAL GAZETTE
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