mercredi 12 juillet 2017

Des fantômes hantent une auberge au Canada


En 1837, une servante prénommée Maud a été assassinée à l'Auberge Willow Place Inn située à Hudson. Son crime ? Avoir écouté une conversation qu'elle ne devait pas entendre concernant la Rébellion des Patriotes, un conflit colonial du Bas-Canada contre le pouvoir britannique.

Le Willow Inn fait l'objet de nombreuses histoires de fantômes, selon Dan Ducheneaux, le fondateur de Ghost Hunters of Ottawa for Scientific Truth. Son organisation, composée d'amateurs qui adoptent une approche scientifique de la chasse aux fantômes, mènera une enquête paranormale dans ces lieux les soirs du 28 et 29 juillet 2017.

L'histoire la plus célèbre concerne l'assassinat de Maud. Une jeune femme dont l'existence même est contestée.

Ducheneaux raconte :

« À ce stade, nous ne savons pas si un meurtre y a effectivement eu lieu. En fait, il n'existe aucun document historique prouvant cela. Nous ne savons pas non plus si le nom de la jeune fille était réellement Maud. »

Selon la Société Historique d'Hudson, François-Xavier Desjardins tenait un magasin générale non loin de l'auberge au moment du meurtre supposé de Maud. Desjardins était un patriote connu, nous apprend Ducheneaux, et le Willow Inn est rapidement devenu un lieu de rencontre privilégié pour les patriotes de la région sous la direction de Desjardins.

L'histoire dit que Maud écoutait une réunion entre plusieurs patriotes dans cette auberge. D'après les historiens, la jeune femme a été assassinée et enterrée dans le sous-sol de l'auberge.

« C'est une histoire très intéressante. Il y a tellement de faits contradictoires. »

Depuis ce drame, le bâtiment se hanté :

« Les patrons de l'auberge ont signalé avoir entendu quelqu'un chanter dans les couloirs et même vu des apparitions. »

Patricia Wenzel a acheté le Willow Inn avec son mari, David Ades, en janvier 2017. Ils venaient à l'auberge pendant 30 ans et ont même vécu leurs premiers rendez-vous amoureux. Après quelques travaux de rénovations, le Willow devrait rouvrir ses portes d'ici septembre. Wenzel poursuit :

« Les histoires de fantômes continuent de nous parvenir. Il y a vraiment beaucoup d'histoires, pas seulement une ou deux. »

Bien qu'elle ne sait pas vraiment quel crédit accorder sur toutes ces légendes, elle avoue être intriguée par la demande de ces chasseurs de fantômes de mener une enquête.

« Même s'ils ne trouvent rien, c'est juste l'aura autour de toute cette idée qu'il y a un fantôme. »

Mme. Wenzel avoue avoir fait ses propres recherches et a trouvé beaucoup d'informations bien documentées sur l'histoire de cette auberge.

Au moins sept membres de cette association viendront enquêter à l'auberge les 28 et 29 juillet et dormiront dans les chambres. Le groupe utilise des équipements tels que des caméras infrarouges et des détecteurs de champ électromagnétique dans leurs recherches. Ducheneaux explique :

« Nous sommes extrêmement sceptiques, très critiques : nous examinons nos images méticuleusement pour déterminer si les images que nous prenons sont bien réelles. »

Lorsque les membres du groupe trouvent quelque chose qu'ils ne peuvent pas expliquer, ils envoient leurs preuves à un expert universitaire qui peut les éclairer sur ce sujet.

Photo : PETER MCCABE / MONTREAL GAZETTE

Source

Article précédent
Article suivant
Sur le même sujet

0 commentaires: