Il n’y a pas qu’en Europe et en France que les artistes, en s’attaquant à l’Islam, subissent des conséquences, qu’ils n’auraient pas eux-mêmes soupçonnés. Les caricatures de Mahomet, en 2006, ont failli coûter la vie à son auteur danois Kurt Westergaard. Des dessins de Charlie Hebdo, en 2011, représentant le célèbre Prophète, a provoqué la colère de musulmans radicaux qui ont incendié les locaux du journal et piraté leur site Internet.
Aux Etats-Unis, la situation est à peu près analogue. Les extrémistes s’en sont pris à un dessin-animé populaire : South Park. Cette série de 20 minutes s’est forgé sa réputation en critiquant et en dépeignant de manière satirique la société américaine. Ils avaient déjà tourné en dérisions : les Mormons, Catholiques, Scientologues, Hippies, … . S’en prendre aux Musulmans n’est toutefois pas chose aussi aisé. Ainsi dans l’épisode intitulé 201 de la saison 14, les auteurs de la série avait décidé d’utiliser le personnage de Mahomet et d’utiliser abondamment son nom. Malheur à eux car les conséquences de leurs actes auraient (et peuvent encore ?) leur coûter la vie. Après les remous causés par l’épisode, la chaîne de télévision qui les diffuse, Comedy Central, a décidé, pour calmer les esprits, de censurer : ils ont ainsi remplacé l’image du Prophète par un immense rectangle noir, et à chaque évocation de son nom, un bip se faisait entendre.
Mais cela ne représente que les conséquences les moins graves. Les auteurs ont, quant à eux, reçus des menaces de mort. Ainsi Trey Parker et Matt Stone ont été menacé de subir le même sort que le regretté Théodore Van Gogh. Pour rappel, ce dernier s’était fait sauvagement assassiné en pleine rue : il s’était pris huit balles dans le corps, puis fut égorgé.
Ainsi entre menaces de mort, censures, tentatives de meurtre, … où va s’arrêter l’escalade de la violence ? Doit-on réduire la liberté d’expression juste à cause de menaces ? La démocratie ne devrait jamais reculer parce que des êtres violents et immoraux auraient décidé de s’en prendre aux médias et aux artistes. Les gouvernements doivent prendre des mesures contre ceux qui nuisent à la société plutôt qu’aux défenseurs de la démocratie. Même si ces derniers auraient, pour certains, dépasser les limites. Car ces limites sont différentes selon chacun et le droit ne se base pas sur des préjugés ou des sentiments.
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