Le
réalisateur du célèbre film L'Exorciste vient de terminer
un documentaire consacré aux véritables possessions démoniaques.
L'homme affirme avoir toujours cru que certaines personnes sont
bénies et possèdent le pouvoir de se débarrasser des esprits
malins.
Ce
nouveau documentaire nous montre un réel exorcisme exécuté par un
prêtre, connu dans le monde entier comme étant « Le Doyen
des Exorcistes ». William Friedkin a réalisé le film
L'Exorciste en 1973. Les années passants, il est largement
considéré comme étant un grand classique du cinéma d'horreur.
Il
a avoué qu'il croyait fermement à ce rite ancestral qui vise à
expulser les démons ou autres esprits malins d'une personne
« possédée ».
Plusieurs
décennies après la sortie de son film culte, il a entrepris de
filmer le travail du père Gabriele Amorth. Ce dernier a été, de
1986 à 2016, le chef exorciste de la cité du Vatican et du diocèse
de Rome. Au cours de sa carrière, il a effectué des milliers
d'exorcismes.
Du
résultat de cette enquête, il en a tiré un documentaire intitulé
« Le Diable et le Père Amorth » (« The
Devil and Father Amorth », en anglais). Celui-ci a
récemment été diffusé au Festival du film de Venise.
Le
film nous montre une femme d'origine italienne qui se débat
violemment, tout en bavant et criant à mesure que l'exorcisme
s'effectue.
Le
père Amorth est décédé depuis que le documentaire a été tourné
et Friedkin a révélé comment il a finalement eu l'occasion de voir
le Doyen des Exorcistes en action. Il raconte :
« J'étais
familier de ses livres, dont quatre ou cinq ont été traduits en
anglais. Je savais qu'il avait plutôt bien accueilli mon
film L'Exorciste, même s'il avait dit que les effets spéciaux
étaient exagérés. »
« Il
a estimé que cela avait aidé les gens à comprendre son travail. »
« Je
n'avais jamais essayé de le rencontrer, je n'ai jamais cru que je le
pouvais. Mais j'étais à Lucca en Italie il y a un ou deux ans et
quelqu'un a mentionné que Lucca était à environ une demi-heure en
voiture de Pise où il y a un aéroport où je pouvais
prendre un vol d'une heure pour Rome. »
« Quelque
chose a fait tilt, et à travers un ami, j'ai pu écrire
au Père Amorth. Deux jours plus tard, il m'a écrit et
m'a dit qu'il me rencontrerait. »
« L'idée
m'a monté à la tête. C'était providentielle.
J'avais une voix intérieure qui me disait : 'Je me
demande si je pourrais un jour rencontrer le père
Amorth ? »
« Il
n'existe pas de recherche sur les exorcismes, la seule
source, ce sont ses livres. »
« Aux
États-Unis au 20ème siècle, il y avait deux cas signalés de
possession, quand M. Blatty a écrit le roman
L'Exorciste [qui a inspiré le film,
NDLR]. »
« Il
n'y avait que deux cas qui avaient fait l'objet d'écrits
substantiels aux États-Unis. »
« L'église
ne dit pas beaucoup de choses à ce sujet. Ils
n'essaient pas de publier à ce sujet. »
« Ils
n'en font pas la promotion. Je doute
qu'ils aient même pris position à propos de mon
dernier film. »
« Ils
ne commentent jamais ces choses-là. Je doute qu'ils
m'auraient donné la permission de faire ce que j'ai fait. »
« Il
[le père Amorth, NDLR] m'a donné la permission. Il a
opéré assez indépendamment de la procédure de l'église et a
ouvertement critiqué le Vatican. »
« J'étais
choqué car je n'avais même pas l'idée
que je pourrais le rencontrer. »
« Je
savais combien il était occupé. Il faisait des exorcismes tout au
long de la journée jusqu'à ce qu'il aille à
l'hôpital et qu'il décède en septembre 2016. »
« Je
pense que je suis arrivé à un moment où il voulait que les gens
prennent conscience de son travail parce qu'il voulait
que le Vatican forme davantage d'exorcistes. »
« Il
a cru que j'avais assez de cachet pour prendre son histoire ... que
je serais capable de l'amener au public par le biais d'un film. »
« J'ai
dû le filmer seul, évidemment. Les conditions étaient
telles que je ne pouvais pas venir accompagner
d'une équipe ou d'éclairage. »
« J'ai
donc utilisé une caméra Sony à haute définition.
J'avais seulement cette caméra en marche et j'étais à environ deux
pieds d'eux, probablement encore plus près. »
« C'était
terrifiant. J'avais peur de ce qui pourrait arriver.
J'ai ressenti une grande empathie avec la douleur et la
souffrance de cette femme. Cela se ressent dans le
film. »
« Celle
que j'ai filmé en était à son neuvième
exorcisme. Elle en avait déjà subit un
par mois. »
« J'ai
ensuite consulté des neurologues, des chirurgiens du cerveau,
certains des meilleurs aux États-Unis. »
« Les
chirurgiens du cerveau n'avaient aucune idée de son affliction et
aucun d'entre eux ne recommanderait une opération. Ils croient que
tout est originaire du cerveau mais - et ils le disent dans le film -
ils n'ont jamais rien vu de ces symptômes. »
« Ensuite,
les psychiatres ... tous m'ont décrit comment la
psychiatrie reconnaissait maintenant la possession
démoniaque. »
« On
appelle cela le trouble de l'identité dissociative ou
possession démoniaque. »
« Et
si un patient entre et dit qu'il est possédé par un
démon ou le diable, ils [les psychiatres, NDLR]
ne leur disent pas qu'ils ne sont pas possédés. »
« Ils
font tout le traitement psychiatrique qu'ils jugent
nécessaire, y compris les médicaments. Puis, ils font
venir un exorciste. »
Photo :
William Friedkin (Getty Images Europe)
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