dimanche 27 mai 2012

Dans le coma, elle était consciente de ce qui se passait



En 2009, la vie d’Angèle Lieby a bien failli se terminer d’une manière particulière. Alors qu’elle était couchée sur son lit d’hôpital, plongée dans un coma apparent, les médecins songèrent très sérieusement à la débrancher alors qu’elle était encore vivante et consciente de ce qui se passait autour d’elle.

Le 13 juillet 2009, comme à son habitude, elle partit travailler à l’aube dans une entreprise fabriquant des charriots dans la région strasbourgeoise, (département du Bas-Rhin). Elle sentit soudain des picotements dans les mains. Quelques minutes plus tard, c’est une violente migraine qu’il l’assaillit. A 8h30, la situation devint intenable et elle rentra pressement chez elle, pour se soigner. Mais son mal s’aggrava et les médicaments qu’elle ingurgitera n’y feront strictement rien. Son mari appela alors le SAMU. Sa première nuit à l’hôpital sera terrible : elle ne put plus manger et avait beaucoup de mal à respirer.

Les médecins étaient perplexes. Ne sachant pas de quoi il s’agissait et voulant se laisser du temps d’en savoir plus, ils décidèrent de la plonger dans un coma artificiel. Et là, son incroyable aventure débuta. Le lendemain, elle reprit conscience. Seulement, ses paupières demeurèrent clauses et elle ne parvint pas à bouger. De ce fait, aucun de ses visiteurs ne pouvaient se rendre compte qu’elle était consciente, qu’elle entendait parfaitement bien :

« Après quelques jours, à part le cœur, rien ne fonctionnait plus selon les médecins. Pour eux, j'étais perdue ». « Moi, je hurlais intérieurement que j'étais vivante, mais rien ne sortait ».

Les médecins pensaient qu’elle était définitivement perdue. Après 4 jours de coma, ils pensèrent à la débrancher et conseillèrent à son époux de préparer ses obsèques. Et bien entendu, la pauvre femme entendait le triste dessein à laquelle on la destinait. Mais elle était impuissante.

Pour vérifier qu’il n’y ait plus d’espoir, les médecins utilisèrent une technique quelque peu barbare. Il pince fortement le téton. Ce geste provoque une douleur fulgurante censée réveiller des personnes inconscientes. Seulement ce test échoua puisqu’elle ne parvint toujours pas à hurler sa douleur.

C’est grâce à sa fille, Cathy, que son calvaire de 12 jours allait se terminer. Cette dernière vint à l’hôpital pour rendre visite à sa mère et lui dit :

« Tu ne dois pas nous quitter... Tu sais, je ne te l'ai pas encore dit, mais j'aimerais avoir un troisième enfant... Et cet enfant, tu dois absolument le connaître. Et lui, il doit absolument connaître sa mamie ».

A ces paroles, l’émotion fut si forte qu’une larme s’écoula de l’œil de la prétendue comateuse. Rapidement, la fille appela à l’aide. Le personnel soignant affirmera qu’il ne s’agissait que d’un gel appliqué sur son visage. Mais Angèle réussit enfin à bouger un doigt. Il n’y eut plus de doute possible, elle était bien vivante.

Et effectivement, les docteurs finirent pas connaître sa maladie, il s’agissait du Syndrome de Bickerstaff, une maladie très rare, attaquant le système nerveux de manière fulgurante.

Son étonnante histoire, elle la raconte dans un livre coécrit avec Hervé de Chalendar, intitulé Une Larme m’a sauvé.

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