lundi 22 avril 2013

Deux femmes accusées de sorcellerie torturées et décapitées


En France, les procès en sorcellerie font partie d’un lointain passé oublier par beaucoup. Mais, à l’autre bout de la planète, en Océanie, les accusations contre de possibles adeptes de la magie noire sont encore légions. Ainsi en Papouasie-Nouvelle-Guinée, deux femmes ont récemment été torturées puis décapités …

Le mardi 2 avril 2013, deux femmes relativement âgées étaient enlevées et retenues prisonnières par des proches d’un instituteur qui venait de mourir. En effet, ses hommes étaient persuadés que celles-ci étaient des sorcières et, de ce fait, responsables du décès du professeur. Lors de ce rapt, la police était présente. Mais devant la foule en colère, elle est demeurée, malgré elle, totalement impuissante.

Herman Birengka, responsable de la police de l’île de Bougainville, s’est entretenue, à la presse locale, sur cette scène surréaliste à laquelle il a directement assisté :

« Elles ont été amenées au village de Lopele car elles étaient soupçonnées d’avoir pratiqué de la sorcellerie et elles étaient accusées d’être responsables de la mort de l’instituteur, qui était de Lopele »

Pendant trois interminables journées, les femmes ont été torturées avant d’être décapitées sous les yeux des forces de l’ordre qui tentaient, vainement, de les libérer.

Quelques jours seulement avant cette tragédie, six autres femmes, qui étaient également accusées de jeter des sorts, avaient été marquées au fer rouge.

Au mois de février de cette année, dans la Province des Highlands de l’Ouest, une jeune femme âgée de 20 ans avait été arrosée d’essence puis brûlée vive toujours devant une foule de spectateurs.

Ces accusations publiques deviennent de plus en plus problématiques pour les autorités du pays. En effet, la plupart de ces procès illégaux et improvisés de sorcellerie se concluent par des meurtres souvent horribles et inadmissibles.

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