lundi 10 septembre 2012

Une observation d'OVNI en 1290 !



Certaines des observations d’OVNI sont devenues célèbres avant que le soufflet ne retombe pour le plus grand malheur de tous. L’une de ces affaires les plus retentissantes fut appelée « l’observation de l’Abbaye de Byland ».

Elle éclata dans les années 1950 et pendant plus de 20 ans, les plus grands ufologues ont relayé avec entrain ce cas avant que des journalistes zélés émettent l’hypothèse que ce ne pourrait être qu’un vaste canular plutôt bien ficelé.

En 1953, Desmond Leslie (pilote britannique, écrivain, réalisateur et musicien anglais) et George Adamski (un des plus célèbres ufologues dans le monde) publièrent un livre qui fera date, Flying Saucers Have Landed.

C’est dans ce best-seller que l’on peut lire, pour la première fois, cette affaire. Ce qui est exceptionnel c’est que ce témoignage date de 1290 … . En cette année, dans l’abbaye de Byland (l’une des plus grandes églises cisterciennes de Grande-Bretagne), des religieux auraient observé une véritable soucoupe volante.

Ce texte tant controversé aurait été fourni par une personne appelée « A. X. Chumley » et il proviendrait d’un très vieux manuscrit retrouvé dans l’abbaye d’Ampleforth. On apprend que la rencontre entre ces hommes et ce vaisseau spatial aurait eu lieu le 28 octobre 1290 lors de la fête chrétienne de Saint Simon.

Les témoins de la scène sont nombreux puisqu’il s’agissait d’un repas de fête rassemblant le curé et de nombreux moines.

Mais trêve de bavardages, je vous propose de consulter, par vous-même, le texte tel qu’il a été publié par Adamski et Leslie.

En latin :

oves a Wilfredo susceptos die festo sanctissimorum Simonis atque Judae assaverunt. Cum autem Henricus abbas gratias redditurus erat, frater quidam Joannes introivit, magnam portentem foris esse referebat. Tum vero omnes ecuccurrerunt, et ecce res grandis, circumcircularis argentea, disco quodam haud dissimilis, lente et super eos volans atque maximam terrorem exitans. Quo tempore Henricus abbas exclamavit Wilfredum adulteravisse (quo) de causa impius esse de...

Traduction :

...pris le mouton de Wilfred et les fît rôtir dans la fête de Saint Simon et Jude. Mais lorsque Henry the Abbott fut sur le point de dire la grâce, John, un des frères, entra et dit qu'il y avait un grand présage au dehors. Ils sortirent alors tous et LO! Une grande chose ronde argentée comme un disque volait lentement au-dessus d'eux, et excita la plus grande terreur. Sur quoi, l’Abbé Henry a immédiatement crié que Wilfred était un adultère c'est pourquoi il était impie de ...

Pendant des années, de nombreux ufologues très célèbres répercuteront et diffuseront ce fameux récit, de Raymond Veillith à Jacques Vallée en passant par Brinsley Le Poer Trench. Seulement, un historien amateur, Harold T. Wilkins, s’était mis en tête de retrouver l’original du texte. Mais sans succès ou presque … . En effet, bien qu’il ne trouva rien sur cette affaire, il découvrit que des évènements analogues s’étaient produits aux alentours de cette date en Angleterre, en 1198 et en 1254.

En 1968, le rapport Condon s’efforcera,  à son tour, de retrouver la source mais en vain. Jusqu’à ce que Samuel Rosenberg, journaliste participant au rapport, reçoive une lettre d’un ami anglais lui révélant que cette observation serait bel et bien un canular.

En lisant ce texte, nous fait remarquer le site Internent RR0, il y a quelques incohérences saisissantes. On apprend que l’abbé de l’époque s’appelait Henri alors que les archives officielles font état d’un John. De plus, à cette époque, les moines avaient pour règle de ne pas manger de viande, excepté en cas de maladie. Or ici, les moines font rôtir un mouton.

Depuis ces révélations, les ufologues ne dirent plus un mot sur cette observation du Moyen-Âge. Seul Gabriel Green, photographe californien et amateur d’OVNI, en fera de nouveau état dans ses livres …

Conclusion
Aujourd’hui, ce cas est considéré comme étant un faux. Malgré tout, du fait qu’il se soit passé à une époque si reculée, on peut poser l’hypothèse que l’original du manuscrit a été perdu ou subtilisé par des personnes mal intentionnées. Toutefois, même si l’observation de Byland n’est pas attestée, on sait que le Moyen-Age (et même l’Antiquité) aurait connu un nombre non négligeable de visites d’OVNI.

Source
http://rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Byland/index.html, 25 août 2012
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