samedi 17 décembre 2011

La famille Piso, les véritables auteurs des Evangiles ?



L’existence de Jésus, de sa famille, de ses apôtres et même de sa famille ne sont, pour certains, que pure illusion. Certains théoriciens et scientifiques n’ont pas hésité à tenter de prouver, au monde entier, que les grandes religions n’étaient fondées que sur des spéculations, de vulgaires contes, ou encore à partir d’anciennes croyances remaniées au fil des temps. Un essayiste de nationalité américaine, nous propose une théorie assez intéressante et qui mériterait plus d’attention. Il s’appelle Abelard Reuchlin. Selon lui, le Nouveau Testament ainsi que le Coran ne serait que des fictions. Ils auraient été écrits dans l’unique but de contrôler la population. Les auteurs auraient été une famille influente de Rome : les Piso.

Les Piso
Pour comprendre cette théorie paraissant, au premier abord, farfelue, il semble nécessaire de comprendre qui était les Piso et quelle place ils occupaient dans la vie publique romaine. Ils faisaient partie de la gens Calpurnii. Cette dernière prétendait descendre du fameux roi Numa Pompilius. Ce dirigeant légendaire, qui régna sur Rome de -715 à -673, succéda à Romulus, le fondateur de Rome, à sa mort. Ces Calpurnii se sont, par la suite, divisés en plusieurs branches dont les Piso sont l’une d’entre elles. Outre cette ascendance prestigieuse, la famille a fourni plus d’une vingtaine de consuls que ce soit sous la République ou l’Empire Romain. L’un d’entre eux, Lucius Calpurnius Piso Caesoninus, fut même le beau-père de Jules César. Un autre, Caius Calpurnius Piso, a été le principal auteur de la conjuration contre Néron, visant à poignarder l’empereur sanguinaire. Cette famille d’aristocrate fut particulièrement puissante entre -180 et 300, soit dans la période durant laquelle le christianisme est né et s’est développé. Après cette date, l’histoire perd la trace de cette famille à cause, probablement, de la chute de l’Empire Romain.

L’auteur de cette théorie, Abelard Reuchlin, fait descendre la famille directement de Lagos dont certains en font le frère d’Alexandre le Grand. Lagos est également le père présumé des Ptolémées qui régnèrent sur l’Egypte de nombreuses années. On retrouve parmi cette dynastie, Cléopâtre avec laquelle Jules César a eu un fils, Césarion.

Une situation difficile
Posons-nous maintenant la question suivante : pourquoi les Piso ont-ils éprouvé la nécessité d’une telle conspiration ? Pour le comprendre, il faut se replonger dans la situation de cette époque. Sous les règnes successifs des empereurs Tibère, Caligula, Claude et Néron, les juifs de l’Empire constituaient près de 10% de la population (soit environ 8 millions d’individus). Cela posait pas mal de problème à Rome. En effet, les mœurs et la morale véhiculée par cette religion étaient en totale contradiction avec celles des romains.

Le contrôle des Piso
Les Piso, occupant des postes clés, avaient soif de pouvoir. Proche des dirigeants, ils voulaient  réduire l’influence néfaste, pour l’Empire, du Judaïsme. Ils souhaitaient également affermir leur position en Palestine. Lucius Calpurnius Piso, qui avait épousé une descendante d’Hérode le Grand (célèbre pour sa répression du Judaïsme et roi de Judée de -37 à -4), décida, vers l’an 60, de composer un premier ouvrage avec son ami Sénèque, Ur Marcus, ancêtre de l’Evangile de Marc (perdu aujourd’hui). Pour cela, il avait étudié patiemment les textes religieux juifs et en avaient tiré la conclusion que seule la création d’une nouvelle religion pouvait mater la rébellion de ce peuple. Toutefois Néron était hostile aux plans machiavéliques des Piso et son épouse était plutôt favorable aux juifs. Pour se venger, la famille tenta d’assassiner l’Empereur mais échouèrent. Lucius Calpurnius Piso et Sénèque furent, pour cela, condamnés à mort par suicide. Arrius Calpurnius Piso, son fils, fut condamné à l’exil et devint gouverneur de Syrie. Proche de la Palestine, il profita de sa position pour provoquer la Grande Révolte des Juifs en 66 afin de détruire le Temple de Jérusalem puisque les juifs s’étaient montrés fort hostiles aux textes de son père. En 68, Arrius fit assassiner Néron par un complice et esclave de l’Empereur, Epaphroditus. A la fin de la révolte des juifs qui provoqua le massacre de bon nombre d’entre eux et l’arrivé au pouvoir d’un empereur favorable à leur dessein, Arrius pouvait achever les plans de son père. Il écrivit ainsi les évangiles de Matthieu (entre 70 et 75 après JC), celui de Marc (entre 75 et 80), de Luc (avec Pline le Jeune, entre 85 et 90). L’évangile de Jean aurait été écrit plus tard par le fils d’Arrius, Justus. Pour rendre son histoire crédible, il créa un nouvel héros juif, Jésus. Ainsi, les Piso voulaient contrôler la population en leur donnant de l’espoir en ce « Messie ». Il inclut dans ses récits de nombreux personnages ayant réellement existés afin qu’ils soient crédibles pour les générations à venir.

Les Pisos dans la Bible
Selon Abelard Reuchlin, et en lisant attentivement les écrits sacrés, on peut retrouver des indices laissés par les Piso. Ainsi le prénom du père de Jésus, « Joseph » s’écrit avec les lettres de l’hébreu Yod, Vov, Samech et Fey. Les 4 mêmes lettres constituent le nom « Piso » : Fey pour le « P », Yod pour le « I », Samech pour le « S » et enfin le « O » pour Vov. Les Piso auraient voulu montrer par-là, qu’ils étaient les véritables « pères » des évangiles et donc de Jésus. Mais cela ne s’arrête pas là : le personnage de Barabbas (qui fut relâché par Ponce Pilate au lieu de Jésus) est tiré d’un des amis de la famille : Afranius Burrus, préfet prétorien sous Néron et victime de ce dernier. Les dissimulations de ce type seraient plutôt nombreuses.

Une conspiration aujourd’hui mondiale
Les Piso avaient réussi à créer leur propre religion, mais encore fallait-il qu’elle s’affermisse et devienne la référence mondiale. Petit à petit, l’idéologie chrétienne se répandait dans l’Empire. Constantin, lointain descendant des Piso, fit du catholicisme une religion officielle, en étant le premier Empereur à se convertir à cette religion. Les Piso avaient atteint leur but suprême. La seule chose à faire était que ce secret puisse être conservé sans que jamais personne ne le dévoile. Et pour cela, on fit appel aux Papes ! En effet, la puissante famille florentine des Médicis étaient, eux-aussi, les descendants des Piso. Et l’on sait que plusieurs papes étaient de cette famille : Clément VII et Léon X.


Conclusion
Le Nouveau Testament est-il le fruit d’une conspiration visant à contrôler le peuple juif dans un premier temps puis le monde ensuite ? C’est une question intéressante. Certains éléments pourraient donner raison à l’auteur. L’une d’entre elle est que les historiens n’ont pas trouvé les évangiles écrits du vivant de leurs auteurs officiels. Toutefois certaines vérités historiques présentées dans cette théorie sont assez douteuses pour être relevées et mettre à mal certains faits, comme l’affiliation prétendue des Piso avec Constantin et les Médicis.

Sources
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