Mehmet Ali
Ağca est indéniablement entré dans l’histoire comme étant l’homme qui a tenté d’assassiner
le très populaire Pape Jean Paul II, le 13 mai 1981, sur la place Saint-Pierre
à Rome. La question qui est sur toutes les lèvres depuis plus de 30 ans est la
suivante : pourquoi souhaitait-il tuer le Saint-Père ? Une récente
théorie affirme que c’est l’Iran qui était derrière ce complot …
Le 1er février
1979, ce turque né en 1959 et militant d’extrême-droite, tua le rédacteur en
chef du journal Milliyet, Abdi İpekçi. Condamné, pour ce crime, à la prison à
vie, il parvint à s’évader du centre de détention militaire le mieux gardé de
Turquie avec l’aide du numéro des Loups Gris et, selon certaines théories, du
gouvernement.
Suite à cela
il se dirigea alors en Iran. Dans son livre intitulé « On m’avait promis
le paradis. Ma vie et la vérité sur l’attentat contre le pape », il
raconte que c’est là qu’il aurait été endoctriné pendant plusieurs semaines. Une
nuit, il rencontra même le Guide Suprême de la Révolution Iranienne, l’ayatollah
Khomeiny, qui lui dit :
« Tu dois tuer le pape au nom d'Allah.
Tu dois tuer le porte-parole du diable sur Terre, le vicaire de Satan en ce
monde... Que Jean Paul II meure par ta main. Ne doute jamais, aie la foi, tue
l'Antéchrist, tue sans pitié Jean Paul II puis ôte-toi la vie... »
Est-ce bien
cette République islamique qui est derrière cette tentative de meurtre ?
Rien n’est moins sûr. En effet, Ali avait déjà accusé l’URSS (et le KGB) et les
services secrets bulgares de l’avoir demandé de commettre cet acte.
Dans son
ouvrage, il raconta, que lors de sa rencontre avec Jean-Paul II le 27
décembre 1983, le Pape lui demanda « Qui
t'a ordonné de me tuer ? ». Question à laquelle il répondit qu’il s’agissait des iraniens.
Doit-on accorder un quelconque crédit à ses
révélations ? Difficile à dire, surtout quand l’on connait l’histoire du
personnage. Il souffrirait, selon certains médecins, d’un « trouble
sérieux de la personnalité à caractère asocial ». D’ailleurs ses
nombreuses déclarations farfelues l’ont fortement décrédibilisé. Il s’était
déjà autoproclamé le « nouveau messie » et avait affirmé que le
Vatican lui avait proposé 50 millions de dollars pour se convertir afin de
devenir cardinal …
Source
0 commentaires: