Le 1er
juin 2011 est une journée à marquer d’une pierre noire. Ce jour-là, le Brésil a
décidé de signer l’arrêt de mort de milliers d’amérindiens du pays. Que s’est-il
donc passé ? La présidente Dilma Rousseff (élue six mois plus tôt) a donné
le feu vert pour la construction du barrage de Belo Monte.
Quand il sera
terminé et mise en route, il deviendra le troisième plus grand barrage
hydroélectrique du monde et produira 10% de l’électricité du pays. Outre le
fait qu’il participera au confort de milliers de brésiliens fortunés, il
détruira, au même moment, la vie de milliers d’autochtones ainsi que des
espèces animales et végétales rares et uniques.
Ce barrage, d’après
des estimations plutôt sérieuses, inondera environ 400 000 hectares de
forêt. Mais plus grave, 40 000 indiens verront leurs habitats, leurs modes
de vie, leurs existences, leurs histoires, leurs cultures anéantis.
Devant ce
désastre humain et écologique la communauté internationale reste muette. Des cultures
riches et passionnantes sont détruites, sacrifiés sur l’autel du Dieu de l’Argent.
Et que dire du poumon de la planète qui semble être atteint d’un terrible
cancer en phase terminale et définitivement incurable ?
* La photographie ci-dessus montre le chef de
la tribu Kayapo, en pleurs après qu’il ait appris que son pays avait autorisé
la construction du barrage
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