dimanche 17 janvier 2021

Un esprit diabolique conseillait un courtier français …

En décembre 1914, le célèbre dramaturge irlandais, William Butler Yeats, était l’invité d’une conférence donnée par la London Spiritualist Alliance. Au cours de cet événement, il prit la parole devant une salle pleine à craquer.

Yeats est considéré comme étant l’un des plus grands écrivains de l’histoire. Il a, par ailleurs, obtenu le prix Nobel de Littérature en 1923. Au cours de sa vie, il s’intéressa aux phénomènes paranormaux. Il fut membre de la Société Théosophique et Grand Maître de l’Ordre hermétique de l'Aube dorée.

Lors de cette conférence, qui avait lieu au Salon de la Royal Society of British Artists, il a raconté une histoire sur un esprit maléfique.

Dans les années 1860, une petite statue de la Vierge Marie installée dans la maison d'un courtier français a commencé à se mouvoir toute seule. Son propriétaire, impressionné, fit alors appel à un médium. L’esprit responsable de ces événements parla à travers le médium. Il prédit avec une exactitude déconcertante le futur. L’esprit révéla son identité : il affirmait être le fondateur de la religion chrétienne. Il était venu dans cette maison afin de faire de bonnes œuvres.

L’esprit conseilla au courtier d’accomplir des actes de charité. Il l’informa sur les spéculations boursières, lui prédisant avec succès les hausses et les baisses du marché.

Pendant des années, et grâce aux conseils de cet esprit, le courtier amassa d’importantes sommes d’argent qu’il reversa à des œuvres de bienfaisance. Il a ensuite demandé à l'esprit de prendre en charge ses affaires, et il accepta. En conséquence, le courtier devint un homme riche. Puis la guerre franco-prussienne éclata, et lorsque le gouvernement s'empara des télégraphes, la société de bourse fut ruinée. Il obtint une explication de l'esprit, qu'il croyait alors avoir été un esprit mauvais dont le but était depuis le début de le conduire à la ruine.

Selon M. Yeates, bien que les esprits soient capables de manipuler les humains, l’inverse est également possible. Dans l’histoire du spiritisme, on ne compte plus les histoires dans lesquelles les esprits sont troublés par les doutes et les malheurs des vivants.

Il a rapporté un autre cas. Une comtesse de Sligo (en Irlande) renvoya son garçon d'écurie parce que, voyant son défunt maître, le comte, marcher près de la maison, il avait dit au fantôme de partir et d’aller hanter un phare. La comtesse congédia le garçon pour avoir dit à l'esprit de hanter un endroit aussi malfamé, car un fantôme devait aller partout où un vivant lui ordonnait d’aller.

Un jour, un vieil homme vivant dans l'ouest de l'Irlande parla avec un fantôme. Celui-ci lui expliqua qu'il était misérable parce qu'il était nu. Le fantôme suggéra à l'homme de donner un costume, en son nom, à un mendiant. L'homme le fit, et quand le fantôme lui réapparut, il n'avait plus les mêmes vêtements.

Il faut faire face à la possibilité, selon M. Yeats, que les esprits peuvent se créer de véritables corps de pensée pour venir dans le monde des vivants et s'exprimer. Il se peut qu'ils aient eu besoin de notre aide pour cela, et tout le folklore et la tradition sont imprégnés par cette idée. Dans de nombreuses coutumes, il est d’usage d’enterrer des objets comme des épées, des richesses, ou autres, avec les morts.

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Image par Oleg Gamulinskiy de Pixabay

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