samedi 9 avril 2022

Des mystérieux serpents ailés vivaient dans l’Antiquité

Dans l’Antiquité, on raconte qu’il y avait en Arabie, de terrifiants serpents ailés. Ces animaux, que d’aucuns considéreraient comme légendaires, étaient capables de voler et de parcourir de longues distances.

Le célèbre historien grec, Hérodote (qui a vécu au Vème siècle avec JC), raconte, dans ses écrits, qu’il s’était rendu en Arabie pour mener des recherches sur ces fameux monstres ailés. Il indique avoir vu de très nombreux ossements de ces créatures légendaires.

Voici le récit qu’en a fait l’historien :

« Il y a une région en Arabie, située presque en face de la ville de Buto, où je suis venu m'enquérir des serpents ailés : et quand j'y suis arrivé j'ai vu des os de serpents et des épines en si grande quantité qu'il m’a été impossible d’en déterminer le nombre. Il y avait des tas d'épines, des gros tas et d'autres moins gros et d'autres encore plus petits. Ces tas étaient particulièrement nombreux.

La région dans laquelle les épines sont dispersées sur le sol se trouve à l’entrée d'un étroit col de montagne menant à une grande plaine, laquelle plaine jouxte la plaine d'Égypte ; et l'histoire raconte qu'au début du printemps des serpents ailés d'Arabie volent vers l’Égypte, et les oiseaux appelés ibis les rencontrent à l'entrée de ce pays et ne laissent pas passer les serpents mais les tuent. C'est à cause de cet acte, disent les Arabes, que l'ibis en est venu à être grandement honoré par les Égyptiens, et ces derniers conviennent également que c'est pour cette raison qu'ils honorent ces oiseaux. Quant au serpent, sa forme ressemble à celle du serpent d'eau ; et il a des ailes non emplumées mais ressemblant davantage aux ailes de la chauve-souris. C’est ce qui a été dit concernant ces animaux sacrés.

Encore une fois, l'Arabie est le plus éloigné au sud de tous les pays habités : et c'est le seul pays qui produit de l'encens, de la myrrhe, du casia, de la cannelle et de la gomme mastic. Tout cela, à l'exception de la myrrhe, est difficile à obtenir pour les Arabes. Ils ramassent de l'encens en brûlant le storax que les Phoinikes (Phéniciens) apportent en Hellas [nom de la Grèce, dans l’Antiquité] ; ils brûlent cela et obtiennent ainsi l'encens ; les arbres à épices sont gardés par de petits serpents ailés de couleurs variées, nombreux autour de chaque arbre ; ce sont les serpents qui attaquent les égyptiens. Rien d'autre que la fumée du storax ne les éloignera de ces arbres. De même, si les vipères et les serpents ailés d'Arabie étaient nés à la manière naturelle des serpents, la vie serait impossible pour les hommes ; mais tel qu'il est, lorsqu'ils copulent, tandis que le mâle est en train de procréer et dès qu'il a éjaculé sa semence, la femelle le saisit par le cou, et ne le lâche qu'après l’avoir mordu. Le mâle meurt de la manière décrite, mais la femelle subit en échange de la mort du mâle le châtiment suivant : vengeant leur père, les petits alors qu'ils sont encore dans le ventre rongent leur mère et mangent ses entrailles avant d’en sortir. D'autres serpents, qui ne font aucun mal aux hommes, pondent un grand nombre d’œufs qui éclosent donnant la vie à beaucoup de petits. Les Serpents ailés d'Arabie semblent en effet nombreux ; mais (bien qu'il y ait des vipères dans tous les pays) ceux-ci se trouvent exclusivement en Arabie et ne se trouvent nulle part ailleurs. Les Arabes obtiennent l'encens de la manière précédente. »

Légende - Photo
balouriarajesh, Pixabay, https://pixabay.com/fr/photos/cobra-serpent-reptile-animal-faune-4572146/
Sources

Article précédent
Article suivant
Sur le même sujet

0 commentaires: