Au mois de décembre 1862, un prêtre missionnaire était dans son lit lorsqu’il vit un fantôme malgré la pénombre qui régnait dans la pièce. Ce spectre surnaturel avait un message pour cet homme d’Église …
En effet, ce spectre rougeâtre et visiblement lumineux prit une forme humaine. Cette apparition ressemblait étrangement à son propre père et lui annonça qu’il venait de mourir. L’homme fut troublé par cette nouvelle, d’autant qu’il était persuadé que son père était bien vivant.
Seulement, il ne s’agissait pas d’un rêve, ni d’une hallucination. Peu de temps après, il apprit que son père était réellement décédé et que cet esprit était le sien …
Le récit qui suit a été raconté par le docteur médecin des épidémies et de l’état civil de la ville de Toulouse. Le voici :
« Voici ce que vient de me raconter un prêtre français arrivant des missions d'Amérique. Parti de New-York, débarqué à Bordeaux, il s'est trouvé malade ici à Toulouse. Il me fit appeler, et je fus assez heureux pour lui rétablir la santé. Dans nos conversations il était parfois question du Spiritualisme américain, des nombreux adeptes à la croyance des Esprits frappeurs, ainsi que des phénomènes extraordinaires qui se produisent au moyen de certaines personnes qui, à cause de cela, sont nommées médiums. ‘Des ecclésiastiques de ma connaissance, me dit ce prêtre, m'ont raconté des faits merveilleux d'apparitions et d'autres aussi très surprenants, qu'il avaient vus et observés, en m'invitant d'aller moi-même me convaincre. Par état, je n'ai jamais voulu assister à ces expériences, d'autant plus que l’Église les réprouve. Ainsi, ma croyance à ces faits était réservée. Il y a peu de jours, ici même dans cette chambre, j'étais à lire, le soir, l'abat-jour de la lampe abaissé pour que la lumière ne m'incommodât pas. Les murs, par suite, étaient dans la pénombre (demi-obscurité). Tout à coup, relevant la tête, je vis en face de moi, sur le mur, un spectre rouge (sans doute lumineux), de forme humaine, qui fit sur ce mur une évolution de gauche à droite et immédiatement une autre de droite à gauche, et à chacune de ces évolutions, le missionnaire, entendit distinctement ces mots : ‘C'est à l'instant que je viens de mourir’, et le fantôme disparut. Le prêtre, surpris, se frotta les yeux, se tâta ; mais il ne dormait pas, il jouissait de toute sa raison ; et sans aucun doute il n'y aurait plus pensé si, deux jours après, une lettre de sa sœur ne lui eût annoncé le décès de son père, arrivé le même jour et au même moment que l'apparition. Ce missionnaire , nommé Lefèvre, est parti pour Marseille le mois de décembre dernier. »
- Revue Spiritualiste, 01 janvier 1863
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