mardi 2 septembre 2014

Crash du MH 17 : Washington et Kiev cachent des informations


Le thème du crash du MH 17 en Ukraine a presque disparu des colonnes des médias occidentaux. Le journaliste japonais de renom Kazuo Kobayashi note dans un entretien à Rossiya Segodnya que les Etats-Unis et l'Ukraine ne sont pas intéressés à divulguer les informations en leur possession pour ne pas rendre gratuites leurs accusations contre la Russie.

Kazuo Kobayashi : « Le plus étrange, c'est que ni les Etats-Unis, ni le gouvernement d'Ukraine ne fournissent la moindre preuve. C'est étrange. En effet, si les Etats-Unis déclarent que l'avion a été abattu par un Buk russe ou par les miliciens bénéficiant du soutien russe, il serait bon de fournir des preuves de leurs versions. Mais, à mon avis, le problème réside dans le fait que le gouvernement d'Ukraine dispose de la totalité des données sur l'accident du Boeing, mais il ne veut pas les rendre publiques. C'est certes mon point de vue personnel, mais il se peut que l'Ukraine soit incapable de publier ces données pour ne pas mettre en évidence que ses tentatives de faire endosser à la Russie la responsabilité de l'accident sont gratuites. Peut-être que la responsabilité pour l'accident doit être attribuée à l'Ukraine ? Je ne possède pas de preuves de la culpabilité de l'Ukraine, mais toute cette affaire me semble très étrange.

Pourquoi les pays qui ont vivement accusé la Russie aussitôt après l'accident se sont-ils tus ?

Kazuo Kobayashi : Parce qu'ils n'ont présenté aucune preuve de la culpabilité de la Russie. S'ils avaient eu des preuves, ils auraient publié les données aussi bien sur le Boeing que sur le Soukhoï détecté à proximité de l'avion malaisien.

Comment la situation évoluera-t-elle à votre avis ?

Kazuo Kobayashi : Je ne sais pas. Si les données dont disposent les Etats-Unis et les autorités ukrainiennes prouvent que le Boeing malaisien n'a pas été abattu par des groupes pro-russes, cela torpillera complètement les fondements des accusations et des sanctions contre la Russie. Mais je pense que les Etats-Unis et l'Ukraine ne le veulent pas. Ils ne sont pas intéressés à publier des données contraires à tout ce qu'ils ont dit et ont fait avant. C'est pourquoi des doutes persistent. Aussi la Russie doit-elle présenter à l'opinion publique mondiale des preuves encore plus tangibles concernant ce dossier. »

Les miliciens du Sud-est de l'Ukraine ont placé sous leur contrôle la majeure partie de la zone dans laquelle le Boeing de Malaysia Airlines s'était écrasé avec 298 personnes à bord. Cependant les militaires ukrainiens continuent de bombarder le lieu du crash comme s'ils tentaient d'anéantir les pièces à conviction en vue de compliquer l'enquête objective qui permettrait de répondre à la question de savoir qui est coupable de la tragédie de l'avion malaisien. Il semble que Kiev, Washington, Bruxelles et les médias occidentaux, qui ont accusé tout récemment encore des « séparatistes pro-russes » et Moscou, n'en veulent pas.

Kazuo Kobayashi n'est pas l'unique journaliste occidental à mettre en doute la version de la culpabilité de la Russie. Les personnes partageant sa position sont de plus en plus nombreuses.

Source

Article précédent
Article suivant
Sur le même sujet

0 commentaires: