samedi 19 juin 2010

Les secrets de Fatima

Selon les croyants catholiques, les secrets de Fátima sont trois révélations qui auraient été adressées en 1917 par la Vierge Marie à Lúcia dos Santos et ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fátima au Portugal. Toujours selon les catholiques, il n'y a pas trois secrets, mais un message donné en juillet 1917 et que la Vierge Marie a demandé de ne pas divulguer : ce message se présente en trois parties.


1. Les trois parties

1.1. Première partie

La première partie est une vision de l'enfer.

« La première [partie] fut la vision de l'Enfer. Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d'eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d'animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur. »

1.2. Deuxième partie

La deuxième partie enseigne comment sauver les âmes de l'enfer et comment obtenir la paix. Cette partie concerne la Russie.

« Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne, qu'Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père. Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. »

1.3. Troisième partie

La troisième partie se présente comme une vision allégorique, susceptible de diverses interprétations. Jean-Paul II s'y est référé explicitement après son attentat sur la place Saint Pierre.

« Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; l'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! ». Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant un Évêque vêtu de Blanc, nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père. (Nous vîmes) divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu. »

2. Controverse au sujet du secret

S'il y eut peu de controverse concernant les deux premières parties, révélés en 1942 par le Vatican, le 3ème, qui ne sera révélé que le 26 juin 2000 a fait couler beaucoup d'encre.

Le journaliste Antonio Socci affirme que Tarcisio Bertone et Angelo Sodano ont caché une partie importante du message, qui parlerait d'une « grande apostasie ». Toutefois, cette allégation a été récusée par Mgr Loris Capovilla, qui avait lu le texte en 1963.

2.1. Controverse sur le 3e secret

D'autres auteurs affirment que ce troisième secret serait incomplet ou faux. Tout d'abord un des textes du Vatican donne des informations sur ce troisième secret où l'on peut voir une notable différence d'écriture entre l'avant dernière lettre du document et les autres lettres de Sœur Lucie qui pourrait le prouver.

Laurent Morlier affirme que Rome aurait diffusé de faux documents sous l'égide du Pape Jean Paul II.

Dans le même registre, une autre analyse de 450 pages est parue aux Editions du Sel : "Fatima : notre espérance", collection Intelligence de la Foi n° 53 du Sel de la Terre montrant que quelque chose de faux ou d'incomplet aurait été diffusé par Rome.

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